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La police otage des luttes de pouvoir
Conséquence du bras de fer opposant Zerhouni et Tounsi
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2009

Un profond malaise règne au sein de la police depuis l'éclatement au grand jour, au début du mois, d'un vieux conflit qui oppose Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, à Ali Tounsi, le responsable de ce corps de sécurité comptant près de 140 000 hommes.
La multiplication des coups bas entre les deux hommes et la violence de leurs discours ont eu pour effet d'entraîner la police dans ce qui s'apparente à une véritable guerre de clans (avec bien entendu en toile de fond une lutte pour le pouvoir) dans laquelle tous les coups paraissent permis. Y compris ceux consistants à mettre en confrontation des hommes d'un même service ou, parfois même, des services entre eux. L'exacerbation des rapports de force entre le DGSN et sa tutelle a, au fil des jours, précipité la Sûreté nationale dans un climat de suspicion. Conséquence : les éléments les plus compétents sont démoralisés et démobilisés. Nombre d'entre eux, blasés par la tournure prise par la situation, se disent carrément « otages » de cette lutte de clans et affirment être pressés de prendre leur retraite. « C'est intenable, le climat est devenu délétère et des plus insupportables », soutiennent-ils. « Vu ce qui se passe, beaucoup pensent à partir. Il n'est plus possible de travailler dans ces conditions. Les gens ne se font plus confiance et il n'y a plus de sérénité. Personne n'a envie de faire les frais de règlements de comptes entre clans rivaux, de finir en taule ou avec deux balles dans la nuque », témoigne avec amertume un officier de police qui a pourtant du métier et qui a mis plus d'une fois sa vie en péril pour traquer les terroristes dans l'Algérois durant les années les plus difficiles. « Avant au moins, l'ennemi était connu. Aujourd'hui, le jeu n'en vaut plus la chandelle. Avec ce qui se passe, nous ne savons plus à qui nous avons affaire et où nous mettons les pieds, y compris à l'intérieur de nos services », poursuit notre source, le regard marqué par la désillusion.
Les RG dans la tourmente
La première direction à faire les frais de la lutte acharnée opposant Zerhouni et Tounsi est celle regroupant les renseignements généraux (RG). Un hasard ? Pas du tout, répondent nos sources ! Chargé, comme son nom l'indique, de la collecte des renseignements sécuritaires, économiques, sociaux et culturels, ce service, fort de plusieurs milliers d'hommes, a fait de nombreux jaloux. A commencer dans les rangs de la police. La raison ? Les RG – que l'on peut volontiers comparer à une sorte de centrale d'espions de proximité auxquels est dévolue la mission de suivre en temps réel ce que font, entre autres, les partis, les associations, les universités, la presse, etc. – bénéficient d'une autonomie que n'ont pas les autres structures de la DGSN et n'ont de compte à rendre qu'à leur tutelle directe : la direction centrale des RG. Les premiers à se plaindre de ces « enfants gâtés de la DGSN » ont été les chefs de sûreté de wilaya qui ont vu leurs prérogatives considérablement réduites en perdant le contrôle sur les RG. Mais ce n'est pas tout ! Fondamentalement, les RG ont commencé à être pris pour cible et, surtout, à devenir un véritable enjeu de pouvoir en raison de leur grande force de frappe, particulièrement lorsqu'ils ont commencé à traiter de grosses affaires de corruption, à compiler des renseignements « mouillant » des personnalités dans des affaires de détournement et à s'intéresser à des cas de dilapidation de deniers publics. Il faut savoir que les RG, tout autant d'ailleurs que les services du DRS (services de renseignement de l'armée) ont reçu pour consigne, après la stabilisation de la situation sécuritaire, de s'intéresser davantage aux crimes économiques. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs que certains services dépendant du DRS, comme le CTRI de Annaba, ont commencé à se distinguer dans le traitement de grosses affaires de corruption et de détournement.
Des coups tordus comme dans les romans d'espionnage
Curieusement, c'est à ce moment que des dossiers compromettants impliquant des éléments des RG ont commencé à sortir. Les éléments des RG impliqués jetés en pâture seraient-ils des « ripoux » ? « Pas du tout. Pas ceux-là en tout cas ! », assurent des éléments des RG opérant dans la capitale. « C'est vrai, nous ne sommes pas infaillibles et nous avons aussi nos énergumènes. Il nous est parfois arrivé aussi de commettre des erreurs d'appréciation. Ça été le cas, par exemple, de ce jeune de Bab El Oued qui a eu des antécédents terroristes et auquel il a été donné un quitus pour bénéficier d'un stage dans les rangs de la police. Et encore, la faute ne nous incombe pas entièrement dans la mesure où il a fourni un casier blanc comme neige et des documents administratifs sur lesquels ne paraissait pas son vrai lieu de résidence. Au-delà, les gens doivent savoir que les salves d'accusations dirigées contre les RG, ces derniers temps, sont un tissu de mensonges. C'est une cabale montée de toutes pièces pour nous discréditer et saborder notre travail. Si on nous avait laissé bosser, aujourd'hui de haute personnalités et de nombreux affairistes auraient été mis derrière les barreaux », soutiennent nos interlocuteurs. Ces éléments ajoutent que la lutte qui oppose Zerhouni et Tounsi a maintenant dangereusement déteint sur les RG. Chacun d'eux, disent-ils, s'est employé à placer ses hommes. La suite de l'histoire, l'opinion la connaît. Elle est digne des grands romans d'espionnage dans lesquels les maîtres espions s'emploient à retourner ou à neutraliser le plus de monde. Dans les RG, c'est de la sorte que sont interprétés les déboires du responsable des RG d'Oran et du chef du SRRRO de Annaba. Est-ce que c'est à cette situation précise que Ali Tounsi faisait allusion lorsqu'il a révélé, récemment, que la police a été visée par une conspiration ? Sans aucun doute. Et le « conspirateur en chef » serait bien entendu Zerhouni. De son côté, celui-ci aurait également pu accuser son chef de la police du même « crime ». Pourquoi maintenant le ministre de l'Intérieur n'a pas bronché aux accusations proférées par Ali Tounsi, un responsable qu'il a tenté, maintes fois mais en vain, de pousser à la retraite ? Une mise à la retraite soutenue, dit-on, depuis peu aussi par les hautes autorités du pays habituellement habilitées à donner leur avis sur les profils appelés à exercer à des postes de responsabilité dans les corps de sécurité. D'où Ali Tounsi tirerait alors maintenant son pouvoir ? Des sources proches du gouvernement affirment que le DG de la Sûreté nationale bénéficie actuellement de l'appui de personnes influentes dans le cercle présidentiel. D'où le statu quo qui règne dans la police. En attendant que la situation se débloque, les deux parties continuent, dans l'ombre, à se donner des coups bas.


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