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La charia provoque la polémique en Tunisie
Publié dans El Watan le 07 - 03 - 2012

Au moment où les représentants du mouvement islamique Ennahda estiment que «la charia doit être la seule référence dans la promulgation des lois qui constitueront la nouvelle loi fondamentale du pays», le président du groupe parlementaire de ce mouvement, Sobhi Attiq, a souligné que la polémique autour de ce sujet relève «d'une mauvaise perception par certains du fait que la charia soit la référence dans l'élaboration de la législation islamique» et «d'appréhensions» motivées par une méconnaissance de la religion et la confinant «à des principes répressifs et dissuasifs». «Outre le mouvement Ennahda, plusieurs autres groupes parlementaires ont évoqué le sujet qui suscite une large polémique et fait l'objet d'un dialogue fructueux pour parvenir à un accord autour de cette question», a-t-il ajouté.
Il s'agit, a-t-il dit, de s'inspirer de la charia pour légiférer et non pour élaborer la Constitution, jugeant que cette démarche est normale dans le contexte historique actuel en Tunisie et logique eu égard à l'origine et à l'identité du peuple tunisien. Pour leur part, les représentants des formations politiques progressistes et laïques ont fait part de leurs «craintes» des lectures fanatiques de la religion musulmane, soulignant la nécessité de se contenter de stipuler que «l'islam est la religion de l'Etat tunisien». Ils ont également plaidé pour «l'instauration des principes fondamentaux de l'Etat moderne, loin de toute politisation de la religion et en tenant compte des spécificités de la gouvernance dans ce pays».
Par ailleurs, les partis démocratiques ont proposé de stipuler dans la prochaine Constitution que la Tunisie «est un Etat indépendant et souverain, l'islam est sa religion, l'arabe sa langue et la République son régime», ajoutant que «cela confirmerait que l'islam est l'unificateur de tous les Tunisiens et la base de leur législation». Ils ont, d'autre part, exprimé leurs craintes de voir «l'introduction de la charia dans la législation tunisienne» ouvrir la voie «à d'innombrables interprétations».
Islamistes et laïques : les dagues sont tirées
Plusieurs mouvements de protestation enregistrés en Tunisie avaient revendiqué «la préservation» des acquis réalisés par la femme tunisienne et exprimé l'attachement des Tunisiens à «l'entente nationale» pour l'élaboration d'une Constitution qui «consacre l'Etat civil et instaure un régime républicain, fondé sur la démocratie, l'alternance pacifique au pouvoir, la souveraineté effective du peuple et le principe de citoyenneté»
Le président tunisien, Moncef Marzouki, avait appelé les membres de l'Assemblée constituante tunisienne à adopter une loi incriminant le blasphème dans le pays et à cesser de l'utiliser pour exprimer les divergences des vues, car constituant une menace pour la paix entre les citoyens d'un même pays. Le blasphème sème la fitna et risque de conduire à la violence, partant du principe que cette pratique est condamnable, a-t-il soutenu. Dans ce sens, Sadek Belaïd, professeur de droit constitutionnel à l'Université de Tunis, a estimé que le mouvement islamique Ennahdha «qui se considère partie civile tente d'inclure le principe de la référence islamique dans le système juridique tunisien, alors que le système juridique repose sur la volonté du peuple».
Pour Kaïs Saïd, professeur des sciences juridiques et politiques à l'université de Tunis, «l'ère du protectorat du peuple est révolue». Le peuple tunisien «a élu des députés pour élaborer la Constitution et amorcer l'ère de la démocratie» en vue de mettre fin à la répression, a souligné l'activiste politique, Abdelaziz Marzougui. L'écrivain tunisien, El Hachemi Taroudi, considère que le mouvement islamique Ennahdha est complice avec les groupes salafistes qui menacent de plus en plus les libertés publiques et individuelles ces derniers mois et estime que les positions de ce mouvement et des salafistes se rapprochent.


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