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Unité Aïssat Idir (Ex-Eriad Alger) : Bras de fer entre GMD La Belle et les anciens travailleurs
Publié dans El Watan le 04 - 10 - 2009

Mise en retraite et départs volontaires « forcés », rémunérations et indemnités tronquées, licenciement abusif : la liste des griefs retenus par des dizaines d'anciens travailleurs de l'unité Aïssat Idir (ex-Eriad Alger) contre le groupe GMD La Belle, qui a repris l'unité, est longue.
Ils reprochent à cet opérateur économique privé de ne pas avoir respecté les clauses du contrat de cession, notamment celles relatives à la préservation des emplois et la rémunération. Ils soutiennent qu'ils ont subi une suppression de certaines indemnités, une absence d'indemnisation pour les départs volontaires et retraites alors que ces droits sont garantis par la convention collective et la réglementation. Ils assurent dans le même sillage que GMD La Belle n'a pas procédé à la régularisation des cotisations auprès de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) pour permettre l'assainissement des dossiers du personnel ayant opté pour le départ à la retraite. Pour faire valoir ce qu'ils estiment être des droits indéniables, ces anciens travailleurs ont saisi l'inspection de Travail.
Ils évoquent la résolution n°02/64 du 4 avril 2006 du Conseil des participations de l'Etat (CPE) dans laquelle ont été énumérés les engagements du repreneur, GMD La Belle en l'occurrence, concernant le maintien des 289 emplois existants. Ils s'en tiennent également au contrat de cession qui garantit aux employés leur rémunération antérieure à la privatisation de l'unité Aïssat Idir. « Des employés ont été mutés, rétrogradés et leurs salaires ont fait l'objet de réductions à cause desquelles leurs pensions de retraite ont été revues à la baisse. GMD La Belle a dégraissé plus de 50% de l'effectif. Nous avons fait l'objet d'un chantage. Soit on accepte les conditions imposées soit on est muté en dehors d'Alger », fulmine un des représentants de ces travailleurs. Selon eux, l'article 10 qui stipule qu'une cellule de suivi devait être créée au niveau du groupe industriel Eriad Alger pour superviser l'application du contrat de cession n'a pas été appliqué. Il en est de même pour l'article 14 qui prévoit des sanctions en cas de non-respect des engagements. « On revendique nos droits.
On réclame le paiement des primes qui faisaient partie de notre rémunération. Même les allocations familiales ont été supprimées. Un cadre supérieur, qui avait un salaire de 50 000 DA s'est retrouvé avec une pension de retraite de 25 000 DA à cause de la suppression des primes par GMD La Belle et la plupart de ceux qui sont partis en retraite se sont retrouvés avec des pensions minables », raconte un représentant des travailleurs. Abdelkader Guechtouli, directeur des ressources humaines au niveau du groupe GMD La Belle récuse toutes ces accusations. « Nous avons respecté toutes les clauses du contrat de cession et la loi régissant les relations de travail », assure-t-il d'emblée. « Ces gens-là n'ont jamais accepté la décision de l'Etat » de céder l'Unité Aïssat Idir à GMD La Belle. « Nous devions prendre possession de cette unité le 1er mars 2007 mais cela n'a été possible que le 27 août de la même année car les travailleurs ont empêché les responsables de La Belle d'accéder à l'intérieur. Il a fallu l'intervention des forces de sécurité pour pouvoir le faire », note-il.
Promotions de complaisance
Selon lui, malgré cette réaction hostile, le groupe GMD La Belle a accepté de payer les salaires des mois de juillet et août 2007 aux travailleurs « en guise de geste de bonne volonté et malgré qu'ils n'ont pas travaillé » et a contribué au payement aux frais de l'Etat des salaires de mars, avril, mai et juin de la même année. M. Guechtouli affirmera que le groupe GMD La Belle s'est rendu compte bien après avoir signé le contrat de cession qu'il avait ouvert une boîte de pandore qui a donné lieu à des conflits sociaux. « Le personnel rétrocédé à GMD La Belle n'est pas uniquement celui de l'unité 111 Aïssat Idir. Il y avait aussi des travailleurs des unités 112 d'El Harrach et 113, de l'unité pâte de Belcourt. C'est ce qui a ramené l'effectif à 189 employés alors que l'unité acquise peut fonctionner avec 90 à 100 personnes. C'est à partir de là que les problèmes socioprofessionnels ont commencé », souligne-t-il. « On s'est retrouvé avec cinq directeurs d'unité et autant de chefs de personnels et de directeurs des œuvres sociales pour une seule unité. En établissant un organigramme, on est bien obligé de nommer qu'un seul de ces responsables pour les postes cités », ajoute-t-il.
Après la mise en place de cette organisation, il a été décidé de muter « le personnel pléthorique qui s'est dégagé tout en gardant les grades et les salaires », mentionne-t-il. Il confiera que juste avant la cession de l'unité, des promotions de complaisance ne répondant à aucune logique ont été effectuées. Ainsi, et toujours selon le DRH de GMD La Belle, un manutentionnaire aurait été nommé chef de service laboratoire, une secrétaire-standardiste se serait retrouvée chargée d'études alors qu'un chauffeur aurait été promu chef de groupe de production. S'agissant de la rémunération, il relèvera que l'entreprise qu'il représente « a préservé les rémunérations conformément à la loi 90-11 régissant les relations de travail et le contrat de cession qui ne donnent aucune spécification ». « GMD La Belle n'est pas tenu, poursuit-il, de reconduire les avantages négociés avec le partenaire social au niveau de l'Eriad. » M. Guechtouli indiquera en outre que l'entreprise n'a forcé aucun des employés à prendre sa retraite ni à partir.
Les demandes écrites des travailleurs concernés légalisées au niveau des mairies sont la preuve, selon lui, qu'ils ont quitté l'entreprise de leur plein gré. « Ils ont même demandé des autorisations d'absence pour constituer leurs dossiers et que l'employeur leur a accordé tout en maintenant leurs salaires et maintenant, ils s'adressent à l'inspection du Travail pour se plaindre », dira-t-il encore. Il conclura en soulignant que l'unité Aïssat Idir est actuellement opérationnelle avec quelque 120 employés qui ne se sont jamais plaints de leurs conditions de travail.


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