Loin du brouhaha de la ville, siroter une boisson ou prendre une glace «chez Brahimi» (le propriétaire du chalet) est synonyme de quiétude, de recul et de repos. Situé au lieudit «parking», initialement le théâtre de Chréa, le client y est roi grâce aux services offerts et surtout à l'environnement forestier caractérisant le site. Le chalet est merveilleusement décoré tant de l'intérieur que de l'extérieur. «J'ai fait le tour du monde, mais croyez-moi, prendre un thé à la menthe sur la terrasse du Chalet des cèdres, en respirant l'altitude et en écoutant le silence, ô combien reposant de Chréa, c'est vraiment bon pour le moral et le physique», atteste un industriel, cigare à la main et l'air intello, rencontré à la terrasse du Chalet des cèdres. Le propriétaire de cet établissement, ingénieur en chimie de son état, semble avoir profité de son long séjour en Suisse, dans les années 1970, pour répercuter, dans son investissement à Chréa, tout ce qu'il a vu et acquis comme savoir-faire montagnard dans les Alpes suisses. Il a décidé ainsi d'élire domicile, avec sa femme, dans ce chalet et de se consacrer à la promotion du tourisme de montagne. «J'ai acheté deux locaux commerciaux, vendus aux enchères en 1998 par l'APC de Chréa. Je les ai aménagés par la suite en un chalet à étages et au décor de montagne. Malheureusement, Chréa manque d'être boostée touristiquement et là, actuellement, j'ai vraiment du mal à rentabiliser mon investissement. Je profite seulement d'occasions pareilles, comme les soirées ramadhanesques pour essayer de renflouer les caisses. Sinon, c'est mort», regrette Brahimi Sid Ahmed. Sa femme prend en charge surtout le volet restauration. «Je concocte des plats à base d'herbes de Chréa. Les touristes étrangers qui viennent chez nous reconnaissent que c'est très bon», a-t-elle insisté. Au Chalet des cèdres, l'ambiance montagnarde est présente dans toute sa dimension, même dans les plats proposés !
