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Catastrophes majeures frappant et menaçant l'Algérie : Une gestion désastreuse des risques
Publié dans El Watan le 15 - 10 - 2009

Depuis des décennies, les catastrophes naturelles se suivent et se ressemblent ; leur gestion se fige dans son caractère catastrophique. D'échec en échec, les pouvoirs publics se montrent incapables d'apporter des solutions fiables et durables aux risques majeurs qui frappent et menacent l'Algérien.
Depuis le séisme d'El Asnam en 1980, pour ne pas remonter plus loin dans le temps, des milliers d'Algériens sont victimes de phénomènes naturels pourtant d'intensité beaucoup moindre à celles constatées dans d'autres pays. Il y a eu les inondations de Bab El Oued en 2001, le séisme de Boumerdès en 2003, en 2004 c'est un autre phénomène qui vient allonger la liste des menaces : les risques technologiques, avec l'explosion du complexe gazier de Skikda. Et il y a eu d'autres tremblements de terre, d'autres inondations comme à Sétif, Ghardaïa et tout récemment dans plusieurs régions du pays. A chaque fois, le citoyen crie son ras-le-bol et exige des autorités de prendre des mesures pour que cela ne se reproduise plus. Mais la tempête passée, les responsables replongent dans leur insouciance et hibernent à nouveau, jusqu'à la prochaine catastrophe.
Dans toutes les catastrophes où l'on a enregistré des morts, il s'est toujours avéré que des erreurs humaines étaient à l'origine des effets dramatiques de ces phénomènes. Mauvais choix de terrain pour les constructions et la réalisation d'équipements publics, laxisme des autorités face à l'occupation illégale et illicite de lieux à risque par le citoyen qu'on n'a pas sensibilisé assez sur les dangers encourus. Pis, le citoyen est abandonné à son sort ; il se met lui-même à réfléchir à des solutions que les pouvoirs publics ont le devoir d'apporter à ses déboires : logement et emploi surtout. On se rappellera toujours qu'à Bab El Oued, c'est tout un marché (Triolet) qui fut emporté par les eaux. Si les jeunes avaient fini par atterrir dans cet oued, c'est parce que des responsables payés pour leur créer des postes d'emploi et pour veiller à leur sécurité n'ont pas fait leur travail.
A Boumerdès, des cités entières ont été réalisées sur des terrains qu'on n'avait même pas étudiés. Et des habitations ont été construites sur la base d'un règlement parasismique erroné malgré l'existence d'études fiables, héritées de la France coloniale, qui indiquaient la démarche à suivre depuis un demi-siècle déjà au moins. Chaque hiver, dès qu'il se met à pleuvoir, nous vivons les mêmes scènes : des habitations, des institutions étatiques, des routes et des cités entières sont inondées, tout cela à cause de l'absence de réseau d'évacuation des eaux pluviales. Mais aussi et surtout, en raison des travaux très mal réalisés. Des routes sont en effet bitumées à coups de milliards de centimes sans que des fossés, des rigoles, des avaloirs n'aient été conçus pour drainer les eaux. Ou les entreprises trichent sur ce volet, ou ces « accessoires » sont ignorés par les maîtres d'ouvrage et les concepteurs des projets. Et dans ce cas, on se retrouve dans une situation de manquement flagrant aux règles de prévention. En novembre 2007, lorsque la ville de Dellys fut inondée suite à des précipitations « inhabituelles », on s'est aperçu que les normes les plus fondamentales en termes d'aménagement du territoire n'étaient pas respectées.
Les citoyens ont dû recourir à l'usage d'un pont réalisé du temps de l'occupation française suite à l'effondrement de ceux réalisés il y avait peu. A Boudouaou, il existe des endroits inondables, mais construits et à chaque fois la population relance les mêmes appels sans avoir aucun écho. Le cas de Ghardaïa, l'année dernière, a révélé l'insouciance des pouvoirs publics : on bâtit sur le lit des oueds et on laisse construire anarchiquement dans des endroits très sensibles. Il découle de là que c'est toute la responsabilité de l'Etat algérien qui est engagée à chaque fois qu'une catastrophe se produit. Les spécialistes sont unanimes à condamner la léthargie des pouvoirs publics et ne cessent de les interpeller. Ils trouvent que l'Etat navigue à vue et qu'il est incapable de penser une stratégie efficace de prévention parce qu'il monopolise l'action et la décision et ignore l'avis des experts.


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