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«L'effet des traditions et de la religion se limite au comportement des groupes»
Publié dans El Watan le 18 - 08 - 2012

– Avec le mois de jeûne, le débat sur le quotidien de la femme active revient avec acuité ; son quotidien devient difficile ; elle est confrontée à un double défi : s'acquitter à la fois de ses tâches professionnelles et domestiques. Du point de vue sociologique, cela est-il dû, d'après vous, à une tradition ancrée dans la société algérienne ou bien à une espèce de machisme ?

Les deux à la fois, en plus du choix d'un nombre très important de femmes de vivre cette situation vu les difficultés d'être aussi femme au foyer dans notre société. Cette réalité n'est pas seulement une conséquence de la domination de l'époux, mais beaucoup plus de l'autorité de l'environnement social qui favorise toujours le sexe masculin, ce qui rend tous les choix de la femme très pénibles. Cette situation met l'homme dans une position de force et engendre cette espèce de machisme qui s'érige au fil des années en tradition indéracinable. Donc, ce ne sont pas les traditions qui produisent le comportement, mais bien le contraire. Je suis très optimiste quant au devenir de la femme algérienne sur ce plan, car l'effet des traditions et de la religion se limite seulement au comportement des groupes, beaucoup moins dans le couple et minime chez les individus. Je veux dire qu'une grande partie de ces traditions sont changeables chez les individus, pas les groupes, c'est une première étape de chaque changement social.

– S'il est vrai qu'en temps normal, la combinaison entre les performances au travail et les devoirs d'une épouse et/ou d'une mère s'avère difficile, cette conciliation entre responsabilités professionnelles et tâches ménagères s'impose-t-elle comme une fatalité irréversible à la femme algérienne ?

Le deuxième choix plus acceptable n'existe pas chez la plupart de ces femmes, du moins pour l'instant.
Cette combinaison est très difficile certes à cause de multiples transversalités de la femme algérienne, transversalités familiales et professionnelles : elle est déjà femme, fille, épouse, mère, belle-sœur, fonctionnaire, responsable, collègue, etc. Donc, cette multiplication de ses affiliations rend son rôle social très pénible, car chacune de ces appartenances lui coûte du temps et beaucoup d'efforts, contrairement à l'homme malgré ses différentes transversalités, mais les fonctions ne sont pas les mêmes. A certaines exceptions, ce fait est une fatalité pour la femme algérienne.

– Pourquoi, d'après vous, il est souvent de coutume que les hommes laissent leur femme trouver les solutions magiques à même de réussir ces combinaisons, alors qu'en théorie, la complémentarité est, elle-même, une solution ? Y a-t-il une explication sociologique à un tel comportement ?

La spécificité de notre société rend l'homme très pauvre socialement pour apporter des solutions réelles au secours de sa femme. Les valeurs de notre société ne sont pas contre la complémentarité dont vous parlez, mais elles ne la favorisent pas non plus, car la valeur d'un comportement ménager chez l'homme se mesure à l'avis de sa mère ou de sa sœur, pas à son avis lui-même.
Notre société a réussi à mettre la femme dans les marchés et les entreprises, mais elle n'a pas encore réussi à mettre l'homme dans la cuisine et au service des invités ; ce n'est pas équitable. Par ailleurs, notre système éducatif n'a pas pris en charge cette question ; on ne trouve pas dans les programmes une orientation vers cette complémentarité, ce qui rend notre école complice de ces comportements, car pour des raisons subjectives, les responsables de cette institution fuient ce débat et, par ricochet, la réaction de la société.

– D'après vous, ces difficultés auxquelles sont confrontées les femmes ne sont-elles pas de nature à influer négativement sur la productivité en milieu professionnel ?

Forcément, l'effort consenti par la femme est au détriment de son employeur, de sa famille ainsi que de sa santé, il faut que les choses changent rapidement. Beaucoup d'entreprises, surtout dans le secteur privé, refusent le recrutement des femmes à des postes permanents à cause de leur faible productivité et de leur faible engagement. En outre, beaucoup de problèmes familiaux émergent en raison du travail de la femme, bien qu'aujourd'hui elle soit active et très sollicitée pour le mariage pour des raisons financières. Donc, avant de parler de la complémentarité entre l'homme et la femme, il faut absolument aborder la complémentarité entre l'entreprise et la famille sur le plan macrosociologique, comme dans la société occidentale. Cette complémentarité entre ces deux institutions ne se réalise pas sans l'intervention des autres institutions comme l'école, la crèche, les collectivités locales, etc.


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