Les élus de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) se sont réunis, hier, en session ordinaire. Trois dossiers étaient à l'ordre du jour : la culture, le tourisme et l'environnement. Après le remplacement de l'élu FLN décédé, la lecture était basée sur les recommandations des commissions qui ont travaillé avec les directeurs du tourisme et de la culture. Le relâchement de l'APW était visible ; dans la salle de l'ex-CPVA, l'espace réservé aux élus était presque vide. Même le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, d'habitude volubile et n'hésitant pas à s'adresser au parterre d'élus, n'a pas dit un mot de la matinée, comme convenu dans le programme. Son habituel et informel point de presse en marge des travaux n'a pas non plus eu lieu. Le directeur du tourisme a fait un état des lieux de son secteur et une lecture des projets réalisés, mais il a surtout évoqué le déficit d'un secteur qui a souffert des années du terrorisme. « Le nombre d'hôtels à Alger est de 141 pour 4464 lits. La norme mondiale voudrait que le nombre de chambres soit de 10 pour 10 000 habitants. Le déficit en chambres est de 18 000 par rapport à la norme mondiale. Des projets d'établissements hôteliers sont à l'étude, d'autre sont en cours de réalisation alors que quelques-uns ont été déjà réceptionnés », a relevé le directeur du tourisme, qui a ajouté que des efforts sont fournis pour sortir le secteur de l'ornière. L'autre pique a été adressée aux agences. « Le nombre d'agences de tourisme à Alger est de 296, soit le tiers de celles qui existent au niveau du territoire national. 60% d'entre elles se contentent de vendre des tickets et seulement 10% ramènent des touristes. C'est dire la distorsion dans les missions de ces agences. » Les zones d'extension touristique (ZET), au nombre de 20, ne fonctionnent pas à plein régime. Le foncier et la nature juridique des assiettes ont bloqué le développement de ces zones, qui seront étendues par l'installation de plusieurs autres à travers la capitale. Les élus feront des recommandations bien avant la prise de parole du directeur du secteur. Ils mettront l'accent sur la nécessité d'intégrer dans les circuits touristiques la maison de l'artisanat de Oued Koreïch, le lac de Reghaïa, la révision des horaires de déplacement des transports publics et privés et l'ouverture des locaux et des infrastructures publics, principalement au centre-ville et sur la bande côtière. La directrice de la culture, Mme Sator, succédera à son collègue du département de Rahmani. Là aussi, ce fut la litanie des chiffres sur les réalisations et autres déficits. Aujourd'hui, les élus traiteront du dossier de l'environnement.
