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Où en sommes-nous et où allons-nous ?

L'Afrique du Nord et le Moyen-Orient commencent à se débarrasser du joug des tyrans et des despotes qui s'aident et sont les seuls à faire preuve d'esprit de famille. La politique traditionnelle de l'Occident est basée sur son soutien inconditionnel aux dictateurs pro-occidentaux du Tiers-Monde.
L'Algérie qui a connu, après «une longue nuit coloniale», une longue dictature, prendra-t-elle le chemin d'une démocratie apaisée pour construire une société de liberté et de justice, avec une répartition équitable du revenu national ? Nous sommes dans l'impasse politique, mais nous voulons en sortir. Faire un diagnostic lucide, clair, total et rigoureux, c'est découvrir une Algérie malade d'immobilisme politique, de mauvaise gestion, de corruption. L'Algérie, qui entre dans le XXIe siècle en marche arrière, ne cesse de se perdre car elle oublie qu'elle n'est plus au Moyen-Age. Pour ne pas répéter les erreurs du passé, il faut faire preuve de maîtrise et de responsabilité, faire des réformes en profondeur par une politique réfléchie, préparée, expliquée, attentive à l'avenir qui s'inscrit dans le IIIe millénaire.
Il ne faut pas labourer le même sillon mais ouvrir d'autres chemins pour l'action politique, par un contact direct et privilégié avec les forces d'avenir qui bouillonnent dans le cœur des jeunes générations. Est venu le temps de la doxographie fondée sur l'intervention permanente de l'opinion dans les affaires publiques. Les spécialistes, historiens, sociologues, économistes, doivent se mobiliser pour de vrais débats. L'Algérie a besoin de femmes et d'hommes expérimentés, capables d'analyses et de réflexions pertinentes dans les domaines concernés.
Le peuple algérien, ce grand absent dont on parle toujours, sera reconnu souverain et majeur le jour où les Algériennes et les Algériens, considérés comme sujets, accèderont à la citoyenneté.
Dans la dictature, la Constitution n'a pas de rapport avec le pouvoir en place parce que la pratique l'éloigne des règles constitutionnelles.
Pour préparer l'avenir il faut maîtriser le présent, construire une alternative et pas seulement une alternance au pouvoir. La clé du futur se trouve dans la sphère politique, dans sa démocratie. L'Algérie a besoin d'espoir, espoir de démocratie, de justice et de liberté.
Les partis, combien de divisions ?
Le président Abdelaziz Bouteflika, qui voulait établir la bipolarisation, c'est-à-dire l'organisation de l'espace politique entre deux partis dominants, a donné l'ordre au ministre de l'Intérieur d'autoriser la création de je ne sais combien de partis politiques. Quelle place pour les nouveaux partis dans l'échiquier politique ? Il faut faire la synthèse des différents courants politiques et idéologiques qui traversent la société. Les partis doivent éviter le double jeu, être à la fois dans le pouvoir et en dehors.
Dans l'exercice des partis politiques, la vision est indispensable pour donner du sens et de la cohérence à leur action, la stratégie et la synthèse nécessaires tant pour les diriger que pour mener à bon port leurs projets. C'est le temps qui n'en finit pas pour faire la courte échelle à des dirigeants qui ne s'attaquent pas aux problèmes de fond par absence de culture et d'analyses stratégique. Les partis politiques doivent se reconstruire par la mise en œuvre de projets à la hauteur des défis, par l'écoute de leurs militants de base.
Ils sont déphasage avec la société et leurs conflits internes sont réglés dans la plus grande opacité.
Les détracteurs de Belkhadem et de Ouyahia, parmi les nombreux cadres et militants de leurs partis qui leur reprochent d'en faire des rampes de lancement pour satisfaire leur ambition et prétendre à la magistrature suprême prochaine, les contestent et les discréditent.
Le FFS historique, qui a incarné une alternative au système politique et à ses pouvoirs a vécu ; nombre de ses cadres sont partis, d'autres ont été écartés et ceux qui restent, peu nombreux, ne sont plus à la direction du parti. Il doit renouveler son logiciel idéologique. Il n'est plus à l'écoute des militants et déroge aux règles les plus élémentaires de la démocratie interne. Il a cédé aux sirènes du pouvoir en acceptant de participer aux élections législatives, devenant ainsi l'opposition du pouvoir et non l'opposition au pouvoir. Il lui fallait une réflexion politique et non tactique et conjoncturelle, populiste et électoraliste, avant de sympathiser sans tabou avec le pouvoir.
L'appareil du FFS croit rassurer ses militants et l'opinion en leur expliquant que son retournement d'alliance est tactique : «Le choix du FFS de participer aux élections relève de la pure tactique électorale et vise à remobiliser la société.» On ne va pas aux élections par tactique, mais par conviction. Le réveil tactique du FFS, qui fait de la politique un sens tactique, une règle tactique, est une attitude virtuelle. La tactique politique relève du déni d'une vision claire, cohérente, intelligente. Il ne faut pas galvauder le sens des mots, sauf à leur voir perdre ensuite toute leur portée, abandonner cette phraséologie qui résonne comme une coquille vide, éviter de se remplir la gorge de mots purement tactiques qui deviennent un instrument de camouflage, en tournant le dos à ce que rappelait Althuser : «Aucune tactique n'est possible qui ne repose sur une stratégie et aucune stratégie qui ne repose sur la théorie.»
Aucune stratégie ne vaut sans une tactique qui permet de la mettre en œuvre. L'appareil du parti a hérité d'un très lourd passif, mais il a réagi à la multiplication des fronts de manière désordonnée. Ali Laskri, par ses circonlocutions laborieuses, est le conducteur qui va droit dans le mur et qui espère éviter l'accident en accélérant. Il avertit les militants et cadres du parti qui s'en prendraient à son action qu'ils le trouveront sur leur route. Mais ils peuvent l'écraser, les accidents de la route étant très fréquents en Algérie.
Karim Tabbou est victime d'une vendetta de l'appareil du parti. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais il veut agir vite pour régler ses comptes.
Les élections locales du 29 novembre 2012
Il n'y a pas d'élections libres en Algérie. Dans la mémoire collective des Algériens, le souvenir est frais de toutes les fraudes électorales. Tout a été dit sur ces élections préfabriquées à la Naëgelen, comme l'a reconnu le président de la République, qui ne servent qu'à reproduire le système politique. Tout pouvoir qui n'émane pas de la souveraineté populaire librement exprimée par des élections libres et transparentes est illégitime et engendre le totalitarisme.
Les élections n'ont pas pour objet de choisir les dirigeants, car les choix sont faits avant et ailleurs, mais seulement à les légitimer. La désaffection des Algériens à l'égard du système politique s'aggrave à chaque élection par un taux réel d'abstention chaque fois plus fort, porteur d'un message politique. Il faut d'abord dénoncer les erreurs et les fautes du pouvoir, dans la préparation, la cuisine électorale, la gestion des élections législatives du 10 mai 2012. La campagne électorale pour ces élections s'était déroulée dans un désert d'électeurs, le boycott et l'abstention l'ont emporté haut la main. Le schéma qui a prévalu lors de ces élections doit se répéter.
Le peuple algérien, qui a boycotté les élections législatives, ne peut s'arrêter en si bon chemin, mais continue son combat. Une volonté collective se dessine et se mobilise pour qu'une sanction électorale exprime le rejet du pouvoir. Le scrutin du 29 novembre 2012 sera marqué par un nouveau record d'abstention.
Les codes communal et de wilaya sont rétrogrades, limitant les pouvoirs des APC et des wilayas. La régionalisation préserve et renforce l'unité nationale. La centralisation constitue une méthode de pouvoir et une structure d'organisation archaïque, paralysante, qui ne correspond pas à la vie moderne. Le pouvoir local doit être exercé par des démocrates partout où la fraude est limitée grâce à la vigilance des militants et de la population. Le seul combat qui justifie l'engagement des démocrates à prendre en main l'exercice du pouvoir local est de libérer les APC et les APW de l'attitude du wali qui est devenu le véhicule de la tyrannie bureaucratique et centralisatrice.
L'automne sera socialement très agité
Le peuple algérien n'a pas perdu sa capacité d'indignation. Un grand mouvement social peut se manifester. Quelle forme prendra-t-il ? Les inégalités criantes devenues socialement indépendantes, font remonter à la surface la soif de justice sociale, qui est un élément fondamental de la cohésion sociale.
Les conditions de vie des pauvres se sont dégradées. Des millions d'Algériens vivent au-dessous du seuil de pauvreté et l'appauvrissement des couches moyennes fait que d'autres millions vivent les drames des fins de mois difficiles. L'inflation galopante, qui est l'un des cancers de la société, relance l'érosion du pouvoir d'achat des ménages, dont les plus modestes sont les plus touchés par la forte hausse des produits de base, au premier rang desquels figure l'alimentation.
L'augmentation du coût de la vie, résultat de la dévaluation du dinar et de la flambée des prix des denrées alimentaires de base par absence de contrôle des prix, réduit à la misère des millions d'Algériens. Les salaires augmentés sont absorbés par l'inflation. La pauvreté s'aggrave au point que des femmes et des hommes qui ont galéré durant des mois à la recherche d'un travail découvrent la faim.
La faim, en 2012, dans un pays qui regorge de richesses, est un anachronisme difficilement imaginable. Et pourtant ! Il faut mettre fin à ce cauchemar car l'inquiétude, le découragement, la déception, la frustration, la souffrance, le désespoir qui habitent les gens épuisent le sens de la vie. De nombreux Algériens s'immolent par le feu pour exprimer leur désespoir. Les tensions sociales sont fortes. Les revendications sociales sont autant de facteurs qui mettent en cause l'échec du pouvoir.
L'inégalité sociale a fait apparaître une lente et difficile montée des syndicats autonomes et des revendications qu'ils portent. Les syndicats doivent constituer un front commun pour se concentrer sur la réalisation de leurs revendications sociales. C'est l'UGTA qui négocie avec le gouvernement et le patronat, après les grèves menées par les syndicats autonomes.
Les richesses tirées du sous-sol doivent être réinvesties sur le sol
L'économie est paralysée, c'est la question qui domine toutes les autres parce qu'elle conditionne toutes les autres. Les trois quinquennats du Président n'ont pas débouché sur le décollage de l'économie, qui ne peut se faire qu'avec le concours de l'ensemble des acteurs économiques. L'industrialisation du pays est un objectif majeur et même prioritaire. La mauvaise gouvernance n'est plus à évoquer, avec une économie faible et une situation sociale très tendue.
L'esprit de rente l'emporte sur l'esprit d'entreprise qui passe par le socle de la démocratie et de l'Etat de droit. Les hauts dirigeants du pays sont nombreux à avoir un intérêt financier personnel, voire familial, direct ou indirect, dans une entreprise ou dans l'économie informelle. C'est le goût du lucre et de la puissance de l'argent qui a contaminé ces dirigeants qui sortent tous du même moule : les clans du pouvoir.
Les mœurs rappellent ce qu'écrivait Victor Hugo dans Ruy Blas : «Bon appétit messieurs ! Ô ministres intègres, conseillers vertueux ! Voilà votre façon de servir, serviteurs qui pillez la maison.»
Le pouvoir et la corruption ont fait mentir la maxime : «Bien mal acquis ne profite jamais.» L'Etat est gangrené par la corruption. Il faut faire la lumière sur les scandales portant sur les malversations dans les contrats publics. Il existe des pratiques qui couvrent la fuite des capitaux vers l'étranger, de manière à satisfaire les appétits les plus voraces et les plus égoïstes qui ruinent le pays. Lorsque les institutions illégitimes de l'Etat, parce que issues d'élections truquées, servent à des fins politiques, les sentiments de justice, de légitimité et d'équité sont écartés pour laisser place à l'impunité.


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