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Le gaz de schiste, des chiffres et des vérités

Ces travaux, indiquent les dossiers d'exploration et/ou d'exploitation de schiste, ont été différemment traités et gérés par la suite, et ce, bien entendu en totale dépendance des caractéristiques des pays concernés.
Deux pays-phares élucident bien la situation, les Etats-Unis d'Amérique (USA) où les lobbies industriels se montrent très musclés, le gouvernement ayant décidé de passer rapidement à l'action en exploitant des milliers de forages. En France, c'est tout à fait l'inverse, les mouvements et organisations écologiques, tellement forts et efficaces, sont arrivés à faire courber l'échine au gouvernement.
Quoi que l'on dise sur les estimations de réserves, elles demeurent pour le moment le seul moyen d'apprécier les quantités de gaz de schiste présent dans notre sous-sol et ceux des autres contrées du monde.
Données sur les réserves
Selon certaines estimations, sur les 448 000 milliards de m3 de réserves mondiales, l'Amérique du Nord détient le record avec les 106 400 milliards de m3, ensuite vient l'Afrique avec ses 72 000 milliards de m3, l'Asie qui vient en troisième position avec ses 70 000 milliards de m3. La quatrième position est décernée à l'Amérique du Sud avec les 58 000 milliards de m3.
Nous pouvons facilement constater qu'à la fin de cette contribution, nous pouvons remarquer qu'il y a d'autres estimations, ce qui indique bien que les calculs des réserves peuvent être différemment appréciés.
Conséquences de l'exploitation du gaz de schiste sur l'environnement
C'est vers l'année 2010 que les décideurs, experts et spécialistes commencent à enregistrer les vrais incidents sur l'environnement des différentes exploitations de gaz de schiste qui ont été menées aux USA, nous pouvons citer :
– les fuites importantes de gaz dans l'atmosphère ;
– la contamination des nappes phréatiques ;
– les impacts sur la santé publique…
Dans ce lot de dangers accomplis, les USA détiennent la majorité avec notamment leurs 493 000 forages d'exploitation qui sont générateurs de multiples incidents imprévisibles et prévisibles. L'Europe et l'Afrique ne sont qu'à l'étape de l'exploration, mais la prise de décision n'est jamais faite avec les populations où le grand absent est toujours le débat ou l'enquête d'intérêt public.
En France, sous les pressions de la société civile, des ONG et associations écologiques, le gouvernement ayant interdit, par le biais de la loi du 13 juillet, l'utilisation de la fracturation hydraulique.
Si la France et tant d'autres pays avancés technologiquement ne possèdent pas l'expertise aussi forte en forage horizontal et en fracturation hydraulique, alors qu'en est-il pour les pays en développement comme ceux de l'Afrique, notamment notre pays et la
Tunisie ? Ces pays, en évitant les pressions de leurs peuples, préfèrent recourir à la désinformation en avançant des exploitations ou extractions sans danger, comme cela a été déclaré dernièrement par notre Premier ministre, soudainement ils parlent de fracturation pneumatique, fracturation exothermique, fracturation par GPL13, fracturation par arc électrique ou fracturation électrique de géomatériaux.
La seule vraie fracturation est celle dite hydraulique, on y utilise des fluides de fracturation (eau principalement) qui sont évalués par puits de 10 000 à 20 000 m3 (donc 90%), des agents de soutènement (sable principalement), évalués de 800 à 900 m3 pour un volume d'eau de 15 000 m3 (c'est-à-dire par puits), ce qui constitue un pourcentage de 0,5% et enfin des additifs représentés par 500 à 700 produits chimiques (0,5%) dont 29 produits sont qualifiés de cancérigènes.
Risques liés à l'exploration et à l'exploitation des gaz de schiste
Des dizaines de risques peuvent être énumérés, mais les plus importants lors du début de l'exploitation ou de l'exploration sont :
– les risques multiples : destruction des paysages et pollution des secteurs de forage ; à cela, il faut ajouter les importantes quantités d'eau nécessaires à la fracturation hydraulique.
– Les opérations techniques sont plus nombreuses et plus complexes dans le cas de fracturation hydraulique qu'avec les forages traditionnels.
– Les risques sont liés à l'utilisation des additifs de fracturation et à des problèmes éventuels de fuites de tubage et de percolation des produits liés à l'extraction avec des nappes phréatiques et liées aux obligations des opérateurs vis-à-vis de la législation.
Risques, contraintes et conséquences de l'extraction des gaz de schiste
Les risques post-exploitation sont encore plus dévastateurs, nous citons ce qui suit :
– détérioration/destruction du cadre paysager, dégradation de la qualité des paysages : forage d'un grand nombre de puits (tous les 200 à 500 m aux USA).
– Risque pour l'eau potable (pollution des nappes phréatiques, pollution des sources minérales profondes).
– Contamination des nappes phréatiques superficielles par des gaz et des fluides de fracturation (défaut de cimentation de la partie supérieure du forage).
– Volumétrie de l'eau nécessaire à la fracturation (entre 9000 et 20 000 m3 par forage selon les sources Total-ministère de l'Ecologie français).
– Traitement des effluents.
– Traitement et rejets/re-largage des résidus d'effluents, composés chimiques du cocktail d'hydro-fracturation+composés chimiques des sols en place (métaux lourds, radionucléides, radon, uranium, radium, etc.).
– Les équipements industriels qui gèrent l'extraction des gaz de schiste (phase de prospection ou de production) peuvent être soumis à des accidents ou à des risques naturels : explosions, incendies, précipitations, tempêtes, orages cévenoles, inondations, séismes, etc.
– Les couches de schiste qui ont la plus grande productivité sont également celles qui ont un fort rayonnement gamma naturel, donc risque pour la santé.
– Incendies et explosions accidentels ou criminels des puits.
– Fuites de gaz dans l'environnement, le rejet accidentel de CH4 dans l'atmosphère accroît les GES.
Situation des activités d'exploration et/ou d'exploitation des schistes
Nous avons délibérément choisi deux continents, Europe et Afrique, et comme pays la France pour le premier, et les pays de l'Afrique du Nord pour le second.
En Europe :
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime l'existence de 36 trillions de m3 de gaz conventionnel et de 14 trillions de m3 de gaz non conventionnel.
En France, le sujet a fait la «Une» de l'actualité au cours de l'hiver 2010-2011. Les opinions publiques, les acteurs politiques locaux et associatifs ont été très mobilisés pour dénoncer les risques potentiels de démarrage des explorations de gaz de schiste. On retiendra plusieurs arguments : le risque de pollution liée à l'usage des produits chimiques utilisés lors de la fracturation hydraulique avec les risques sur la santé, d'autre part la question de l'eau nécessaire dans des régions où l'eau est déjà rare, le risque de dénaturation des paysages, l'absence de débat public sur la question (conformité au code minier), l'incohérence entre la gestion locale (en particulier axée sur le développement touristique) et la gestion nationale. Face à la détermination de la mobilisation, les pouvoirs ont pris l'initiative de faire des sondages, enquêtes, etc. selon un sondage, 91% des Français ont recommandé plutôt l'énergie solaire, 81% pour l'énergie éolienne et 69% pour l'énergie hydraulique.
A ce jour, aucun forage d'exploration n'a été effectué sur des gisements potentiels de gaz de schiste.
En Afrique :
Du fait de l'état actuel du développement de l'Afrique, et pour certains pays de l'instabilité, on peut considérer que s'il va y avoir développement d'exploitation de gaz de schiste, il va donc profondément influencer la donne, tant au niveau micro qu'au niveau macro-économique et géopolitique.
Comme pour l'Australie, la question de la ressource en eau pour les opérations de fracturation hydraulique va se poser de façon criante dans des zones qui en possèdent peu.
En Afrique du Sud, les réserves de schiste sont évaluées à 13 700 milliards de m3, donc première réserve pour l'Afrique.
Comme pour la France, l'Afrique du Sud ayant recouru à un moratoire pour expliciter les dangers et risques majeurs de l'exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique, ce moratoire court jusqu'en 2013.
En Libye, les réserves sont estimées à 8 200 milliards de m3, donc c'est la seconde réserve africaine de gaz de schiste et première en Afrique du Nord.
Dans le contexte d'instabilité politique et militaire, il est difficile de prévoir l'évolution de la situation, l'état et le devenir des accords engagés, s'il y en a eu bien entendu.
En Algérie, les réserves sont évaluées à 6 500 milliards de m3, donc troisième réserve africaine et deuxième pour l'Afrique du Nord. Le groupe Sonatrach et le groupe ENI ont signé en avril 2011 un accord pour l'exploitation du gaz de schiste. Une année après, au mois de mai, le groupe Sonelgaz signe un accord avec un groupe américain pour l'exploration du premier forage d'exploration du gaz de schiste dans le bassin de l'Ahnet (frontière avec la Libye).
Suite à l'annonce de cette information, plusieurs pétitions ont été signées en Algérie et à l'étranger en vue tout simplement d'arrêter même cette campagne d'exploration qui aurait les mêmes conséquences et risques qu'une véritable exploitation.
L'évolution de la situation peut aller à la véritable exploitation si l'adoption de la loi des hydrocarbures modifiée serait accomplie par le Parlement et le Sénat algériens.
En Tunisie, les réserves ont été évaluées à 510 milliards de m3, elle vient donc en quatrième position en Afrique et troisième en Afrique du Nord. Le gouvernement ayant signé un accord avec le groupe Shell en vue de rentrer directement à l'exploitation, ce qui va automatiquement engendrer des implications et risques sur les paysages et environnement algériens.
Au Maroc, les réserves ont été évaluées à 311 milliards de m3, mais ce qui est malheureux pour ce pays, on ne dispose d'aucune donnée ou information fiable concernant la signature des accords ou contrats d'exploration et/ou d'exploitation.
Au Sahara occidental, les réserves sont de 198 milliards de m3, mais ces gisements sont, comme on s'y attend, revendiqués par le Maroc pour pouvoir augmenter ces réserves dans la région.
En Mauritanie, la situation est à l'inverse des prévisions puisque les réserves ont été évaluées à zéro mètre cube de gaz de schiste, ce qui encourage ce pays à recourir plutôt aux énergies renouvelables. Mais, tout de même, une remarque s'impose : est-ce que réellement il n'y a pas de réserves ou bien les calculs de ces réserves ont été tout simplement faussés ?
A la fin, nous pouvons donner les réserves par continent :
– Ensemble Amérique du Nord : 54 676 milliards de m3
– Ensemble Asie : 39 329 milliards de m3
– Ensemble Amérique du Sud : 34 686 de m3
– Ensemble Afrique : 29 504 milliards de m3
– Ensemble Europe : 18 093 milliards de m3
– Australie : 11 213 milliards de m3.
Le total des réserves mondiales en gaz de schiste est évalué à 223 573 milliards de m3.


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