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les troupes françaises bien parties pour rester au Mali
Publié dans El Watan le 20 - 01 - 2013

Et quand on connaît la difficulté qu'il y a à combattre le terrorisme dans cette région aussi vaste que l'Europe de l'Ouest, il est aisé d'imaginer que la présence française au Mali se comptera en mois et peut-être même en années. «Plusieurs fois, on m'a posé la question : combien de temps cela va-t-il durer ? Je réponds, parce que c'est la seule vérité que je connaisse : le temps nécessaire. Le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu dans cette partie-là de l'Afrique», a déclaré le président français lors d'un déplacement dans la ville de Tulle. Il a souligné que le Parlement serait appelé à «voter le principe de cette intervention si elle devait se prolonger».
Et à tous ceux qui accusent ou soupçonnent Paris d'exploiter l'opération Serval comme un prétexte pour reprendre durablement pied dans ses anciennes colonies africaines, le chef de l'Etat français a insisté sur l'idée que «l'enjeu n'est pas pour la France de conquérir un territoire, d'accroître notre influence ou de chercher je ne sais quel intérêt commercial ou économique». «(…) Ce temps-là (celui de la France-Afrique, ndlr) est fini », a-t-il assuré, précisant que «la France, parce que c'est la France, doit venir en aide à un pays». «Ce pays ami (le Mali, ndlr) est l'un des plus pauvres du monde et il est victime depuis trop de mois pour ne pas dire d'années de ce terrorisme qui prend maintenant des formes de plus en plus redoutables», a ajouté M. Hollande. Le président français avancera également l'argument selon lequel «la France n'est pas seule, d'abord parce qu'elle est appuyée par les pays européens qui nous apportent de l'aide sous toutes ses formes, ensuite parce que nous travaillons avec les pays africains».
Les inquiétudes de Paris et les assurances de Washington
De leur côté, les dirigeants ouest-africains, réunis hier à Abidjan, ont appelé à une mobilisation internationale «plus large» dans les opérations militaires au Mali, où soldats français et maliens combattent des groupes islamistes armés, dans l'attente du déploiement d'une force africaine. Paris y a déjà déployé 2000 soldats, un chiffre qui va rapidement atteindre et peut-être même dépasser 2500 hommes. Et afin d'éviter justement que la communauté internationale ne compte trop sur Paris dans la gestion militaire et financière du dossier malien, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, présent au sommet de la Cédéao, a rappelé que l'opération française «n'a pas vocation à se substituer à l'action de la Mission internationale de stabilisation du Mali (Misma) qui doit se déployer le plus vite possible». Aussi, Laurent Fabius a insisté sur l'importance de la conférence des donateurs, prévue le 29 janvier à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine.
La sortie du chef de la diplomatie pourrait s'expliquer par le fait qu'actuellement, l'incertitude règne sur la capacité des pays africains à financer leur déploiement militaire. Parallèlement, l'aide occidentale tarde également à venir.
La Misma a, rappelle-t-on, reçu mandat de l'ONU pour aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays, occupé depuis plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les exactions. Quelque 2000 membres de la Misma doivent être déployés d'ici au 26 janvier. Une centaine de soldats togolais et nigérians sont déjà arrivés à Bamako et une trentaine de Béninois sont en route. Huit pays ouest-africains – Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso – ainsi que le Tchad ont annoncé leur contribution à la Misma qui comprendra quelque 5800 soldats pour prendre le relais de la France. Mais s'il n'y a pas de ressources financières suffisantes pour entretenir cette petite armée, il est à craindre que cette opération militaire n'aille pas à son terme.
C'est la panique générale à Kidal
Depuis Londres où il était hier en visite, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a tenté de rassurer quelque peu Paris en promettant que les Etats-Unis «essaieront de l'aider dans cet effort». Washington aurait déjà fourni à son allié français des renseignements et des moyens de transport aérien. Ces promesses ont-elles suffi à dissiper les inquiétudes de Paris ? Les Français – qui jouent leur réputation internationale sur les sables mouvants du désert malien – ne devraient certainement pas tarder à faire connaître leur position.
En attendant, sur le terrain, la situation semble évoluer pour le moment en faveur de Bamako. Les autorités maliennes ont annoncé hier avoir repris Konna, ville située à 700 km au nord-est de la capitale, qui était tombée le 10 janvier aux mains des combattants islamistes. La chute de Konna lors de cette offensive surprise avait déclenché, dès le 11 janvier, l'intervention de la France qui redoutait une percée des djihadistes vers le sud et Bamako. Dans la région de Diabali (ouest), le colonel malien commandant ce secteur a affirmé hier à la presse que les islamistes avaient «fui» la ville qu'ils avaient prise lundi et que l'armée malienne s'apprêtait à y faire son entrée. Ses déclarations confirment celles d'habitants qui avaient affirmé, vendredi, que les djihadistes avaient abandonné Diabali après plusieurs bombardements de l'aviation française. Moins euphorique, le ministère français de la Défense a, pour sa part, laissé entendre que la ville n'avait pas été complètement reprise.
En revanche, dans le Nord-Mali c'est la panique générale parmi la population. Plusieurs milliers de civils touaregs ont fui Kidal, à 200 km de la frontière algérienne, depuis le déclenchement de l'intervention militaire. Ils craignent des bombardements, mais aussi les risques de bavures des soldats maliens s'ils reprennent les territoires aux djihadistes.
L'inquiétude est effectivement grande de voir des soldats maliens – humiliés lors de la conquête du nord, au début de 2012, par des mouvements touaregs et des groupes islamistes armés – se venger sur les populations locales. Le grand défi pour la Misma sera justement d'éviter que cette «reconquête du Nord-Mali» ne tourne au règlement de comptes.


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