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Le Bahreïn sur un brasier
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2013

Opposition et gouvernement ont engagé, le 10 février, un dialogue en vue d'une sortie de crise. La prochaine séance est prévue mercredi, alors que le pouvoir n'a fait aucune concession politique de fond jusque-là.
La contestation, déclenchée en 2011, s'est soldée par 80 morts, selon la Fédération internationale des droits de l'homme. Plusieurs dirigeants de l'opposition ont été emprisonnés depuis.
Les monarchies du Golfe ont contribué, en 2011, à étouffer la révolte bahreinie en usant d'une répression féroce tout en accusant l'Iran chiite d'être à l'origine de ces mouvements de contestation. D'autant que la majorité de la population bahreinie est chiite et que la dynastie dirigeant ce royaume est issue de la minorité sunnite. Téhéran est accusé aussi de s'ingérer dans les affaires intérieures de ces royaumes.
Pour réprimer les manifestants au Bahreïn, l'Arabie Saoudite avait envoyé, en mars 2011, plus de 1000 soldats à Manama ; les Emirats arabes unis y avaient dépêché 500 policiers et le Koweït a mobilisé une unité maritime. Cet arsenal fait partie des forces communes d'intervention du Bouclier de la péninsule regroupant les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à savoir l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Le CCG a été créé en 1981 suite à l'invasion de l'Afghanistan par l'Union soviétique et à la révolution iranienne en 1979. Il vise la coordination, l'intégration et la coopération des Etats membres dans les domaines économique, social, culturel et militaire. Concernant ce dernier volet, en 1984, les six pays membres ont créé une force commune d'intervention appelée Bouclier de la péninsule. Avec l'Occident, à leur tête les Etats-Unis, ils ont soutenu l'Irak de Saddam Hussein dans sa guerre contre l'Iran. Et cela, par souci d'affaiblir Téhéran qui constituait un danger pour ces monarchies.
Les monarchies avant les peuples
Le peuple bahreini n'a pas attendu les révoltes arabes de 2011 pour revendiquer son droit à la liberté et à la justice sociale. L'émirat vit dans la contestation populaire depuis son indépendance, en 1971. Ces révoltes sont réprimées par la dynastie Al Khalifa, soutenue par les forces répressives des autres monarchies du Golfe pour laminer toute velléité contagieuse de la révolte au sein de leur propre société. Ces monarchies bénéficient entre-temps du silence complice et protecteur de l'Occident, à commencer par les Etats-Unis, dont les intérêts économiques et géopolitiques sont importants dans cette région convulsive.
En février 1945, le président américain Franklin Roosevelt rencontrait le roi Abdel Aziz et signaient l'accord de Quincy, du nom du navire de guerre américain où ils s'étaient rencontrés. En vertu de cet accord, Washington obtient le monopole de l'exploitation du pétrole en Arabie Saoudite. En échange, Washington garantit la sécurité du royaume wahhabite, autoproclamé gardien des Lieux Saints de l'islam.
Le royaume wahhabite est relié au Bahreïn par un pont-digue. Achevé au milieu des années 1980, il permet à l'Arabie Saoudite d'acheminer ses forces vers Manama le plus vite possible en cas de troubles, pour prêter main-forte à la monarchie bahreïnie. Le 29 décembre 1994, le ministre de l'Intérieur saoudien, le prince Nayef Ben Abdel Aziz, avait déclaré à Manama que «les intérêts de sécurité des deux pays sont indivisibles».
L'opposition affirme que cette visite avait été précédée par deux brigades de la Garde nationale saoudienne, soit 4000 hommes, qui ont franchi ce pont-digue pour prêter main-forte aux forces répressives du royaume voisin. Ce même prince déclarait en 2002 que «les Frères musulmans sont la cause de la plupart des problèmes dans le Monde arabe et ont provoqué de vastes dégâts en Arabie Saoudite. Nous avons trop soutenu ce groupe et ils ont détruit le Monde arabe». Mais ce que ne disait pas ce prince, c'est que Riyad reproche aux Frères musulmans qui sont implantés dans les émirats du Golfe d'être à l'origine des mouvements de contestation qui secouent ces sociétés. En revanche, les monarchies du Golfe et l'Occident tentent de donner une dimension confessionnelle au mouvement contestataire du Bahrein en l'interprétant comme une confrontation interconfessionnelle opposant chiites et sunnites .Une vision biaisée, motivée par le souci des monarques de la région de rester éternellement au pouvoir car toute revendication démocratique remet leur légitimité en cause.
-1-Lire Alain Gresh : Les islamistes à l'épreuve du pouvoir (Le Monde diplomatique, novembre 2012, n°704, Pp 1, 20 et 21)


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