Les banques américaines continuent de souffrir des effets de la crise financière, et elles sont de plus en plus nombreuses à annoncer leur faillite suite aux défauts de paiement de la part de leurs clients. Les dernières fermetures en date concernent neuf banques, toutes des filiales du groupe FBOP de Oak Park, dans l'Illinois. Un record pour une seule journée depuis le début de la crise financière. Le groupe bancaire américain US Bancorp qui a racheté les banques en banqueroute a estimé leurs actifs groupés à 10,4 milliards d'actifs et ses dépôts à 15,4 milliards au 30 septembre 2009. Les nouvelles faillites annoncées par un communiqué de la Compagnie fédérale de garantie des dépôts bancaires américaine (FDIC) devraient coûter environ 2,5 milliards de dollars au Fonds d'assurance de la FDIC, mis à rude épreuve par la multiplication des fermetures de banques. Le groupe bancaire avait acquis pour plus de 16 milliards de dollars d'actifs de banques en faillite depuis un an. Ces 9 nouvelles faillites portent à 115 le nombre de banques régionales ayant succombé à la crise économique et financière depuis le début de l'année. Les banqueroutes annoncées vendredi portent à 115 le nombre de banques mises en faillite depuis le 1er janvier 2009, soit le plus haut niveau annuel depuis 1992. Les analystes s'attendent à ce que d'autres surviennent encore d'ici la fin de l'année. Parmi les neuf établissements fermés vendredi se trouve la California National Bank, qui devient donc la quatrième plus grosse faillite du secteur cette année. Dans un « avenir proche », les 9 banques devraient être renommées sous la marque US Bank, qui est la filiale de US Bancorp orientée sur la Californie mais aussi présente dans l'Illinois et l'Arizona pour un total de 770 antennes dans ces trois Etats. US Bancorp n'a rien précisé au sujet de l'avenir des employés des 9 établissements. La California National Bank dispose de 68 antennes dans l'ensemble du sud de la Californie, pour plus de 7 milliards d'actifs. Elle a perdu environ 500 millions de dollars après avoir fortement investi dans les actions préférentielles de Fannie Mae et Freddie Mac, qui ont perdu pratiquement toute valeur après le rachat par le gouvernement fédéral de ces deux groupes de refinancement hypothécaire.
