Une importante rencontre regroupant différents partenaires a eu lieu, cette semaine, sous les auspices de la chambre d'agriculture. Intervenant au cours d'une campagne labours semailles qui bat son plein et au sortir d'une bonne année agricole 2008/2009, la chambre a cru bon de réunir son monde pour expliquer, sensibiliser les uns et les autres sur ce grand défi que se sont lancé les responsables : l'autosatisfaction alimentaire et réduction de la lourde facture liée aux importations. Les animateurs de la rencontre tenue au siège même de la chambre ont beaucoup insisté pour que les associations professionnelles affiliées adaptent leurs statuts à la réglementation en vigueur, mettent à jour le fichier de leurs adhérents et ouvrent le champ aux producteurs. Quelques-unes de ces organisations, par la voix de leurs représentants, se sont fixé des objectifs clairs. Celle, par exemple, des irrigants a pour rôle de « veiller à l'entretien des ouvrages réalisés par l'Etat à leur profit et de s'organiser autour d'objectifs de production qui leur sont assignés pour un intérêt général ». Des besoins ont été exprimés sur le terrain par les agriculteurs en matière d'approvisionnement en intrants mais ne trouvent pas de satisfaction d'où le recours à d'autres coopératives plus éloignées, ce qui fait augmenter les charges de production que certains espèrent voir atténuées de par le crédit RFIG. Ayant jusque-là souffert d'un manque d'information, les associations professionnelles vont devoir, c'est du moins le vœu exprimé, trouver, à travers la cellule d'information créée au sein de la chambre d'Agriculture, toutes les informations et documents utiles à l'exercice de la profession. Une mission que la chambre se doit d'assurer conformément à une instruction du ministère. Cette instruction précise « vouloir dispenser aux agriculteurs et à leurs enfants de nouvelles connaissances pratiques à même de permettre une meilleure rentabilisation et atteindre les niveaux de performances appréciables ». S'agissant du financement des précédentes campagnes labours semailles, « les fellahs endettés doivent s'acquitter de leurs dus ». Une mesure assortie d'une menace de diffusion de la liste des mauvais payeurs pour qu'« aucun avantage ne leur soit désormais concédé ».