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"On ressent tous les jours que les enfants ne suivent pas bien"
Mouna Senouci, prof de français à Ouargla
Publié dans El Watan le 06 - 11 - 2009

« En classe, je ne souffre pas, parce que j'aime mon métier, mais ce sont les à-côtés qui m'éreintent ! L'administration qui reste obsolète, néglige et décourage l'enseignant. On se sent épiés par certains directeurs vieux jeux, bornés ! » Mouna Senouci, enseignante de français en collège à Hassi Boustane, a auparavant passé dix-neuf ans en primaire.
Un choix « fait par amour du métier, par conviction », confie-t-elle. « J'aurais pu avoir une meilleure situation dans une société, j'ai même commencé à la sécurité sociale après mon échec au bac mais j'ai tenu à faire l'ITE pour enseigner le français. Ce que j'ai fait d'abord dans une école primaire pendant dix-huit ans puis au collège cette année suite à une promotion. » Cette femme battante, mère de trois enfants, a toujours voulu évoluer dans son métier. « Le discours du ministre de l'Education de l'époque incitait les enseignants à acquérir un niveau universitaire, j'ai donc repassé mon bac et me suis inscrite en licence de français la même année. J'étais fière de moi, de donner l'exemple à mes enfants, à mes élèves et à toutes les femmes. » Un vrai défi relevé pendant quatre ans. « Les horaires ne m'arrangeaient pas, se souvient-elle. J'enseignais à l'école Abou Bakr Seddik à l'extérieur de la ville et je devais faire la navette par bus à 11h pour regagner mon poste à 14h. La journée était très longue et le soir je devais m'occuper de mon foyer, de mes fiches pédagogiques, des devoirs et des exposés jusqu'à 4h ou 5h du matin ! » Aussi lauréate du concours de PES en 2008, Mouna s'est pourtant retrouvée au CEM. « Nous nous sommes vu refuser le poste au lycée malgré le succès au concours. Personne n'a pu régler ce problème, y compris le wali et le ministre, ce qui explique que j'enseigne actuellement au moyen. Je ressens de l'amertume et une blessure profonde car j'ai le sentiment que la Fonction publique n'a pas rendu service à l'enseignement ni aux élèves de Ouargla, vu la persistance des enseignants vacataires. Résultat : les classes sont surchargées. Le programme non plus n'est pas adapté au niveau des enfants. Mais ils sont assez malléables au primaire et c'est dans ce palier qu'il faut concentrer nos efforts sur la formation. Cette année, dans ce collège je découvre d'autres problèmes et puis je travaille moins, car au primaire il fallait surveiller la cantine et remplacer les enseignants absents. » Le soir venu, Mouna consacre encore une partie de son temps à son travail. « Avec le changement de programme, il me faut au minimum deux heures de travail pour préparer mes fiches le soir. Il n'y a pas de lien entre les différents paliers scolaires et on ressent tous les jours qu'il y a une scission et que les enfants ne suivent pas bien. Enseigner est un métier noble parce qu'on forme de nouvelles générations, que l'on rend service à la société et à l'humanité, conclut-elle. Mais c'est aussi un métier ingrat parce qu'en Algérie, on n'est jamais considéré et il est impossible d'évoluer. »

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