Comme attendu, puisque c'est devenu une caractéristique, l'alternance d'une bonne et d'une mauvaise année se confirme cette fois-ci encore. De l'avis des professionnels que nous avons interrogés, la production d'huile d'olive connaîtra une chute conséquente par rapport à l'année dernière. Ces prévisions sont devenues habituelles à la région, où alternent chaque année une bonne et une piètre récolte d'olives. Cette situation va immanquablement se répercuter sur le prix du litre d'huile d'olive, lequel avait oscillé, l'année écoulée, entre 320 et 380 DA. Déjà, les amateurs de cette huile, très prisée dans la région, commencent à s'inquiéter des conséquences de cette baisse de la production. Les prix, selon des indiscrétions, pourraient s'afficher entre 450 et 550 DA cette année. Des spécialistes dans le domaine imputent ces récoltes alternées à la gestion traditionnelle, à laquelle les oléiculteurs accordent généralement très peu de soin pour un meilleur rendement. Dans certains cas, les oliveraies ne sont visitées qu'une seule fois par an, soit à l'occasion de la cueillette seulement. Dans la majorité des oliveraies de la région, les moyens modernes de cueillette sont très peu utilisés et la récolte se résume à une simple affaire de famille. Les spécialistes préviennent contre notamment les cassures de branches, fréquentes dans l'utilisation de méthodes traditionnelles. Reste à espérer tout de même une baisse des prix lors des bonnes récoltes. Et encore là, rien n'est sûr, les hausses étant généralement irréversibles chez nous. Souvenez-vous de celle du prix du café : ses fluctuations sur le marché n'influent plus sur le prix de la tasse de café.
