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La tutelle n'en finit pas de faiblir devant les caprices des élèves
Publié dans El Watan le 07 - 06 - 2013

– Une tricherie générale a été enregistrée lors des épreuves du bac, filière philosophie. Epreuve validée. N'est-ce pas antipédagogique ?

Le silence sur la tricherie générale est un autre coup fatal pour la crédibilité du bac après celui du seuil des programmes. Tout le monde sait que l'élève, même lors des épreuves ordinaires de devoirs surveillés ou de compositions, vient non pas pour composer mais pour frauder et avec violence. Cet aspect a été maintes fois dénoncé par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Nous avons toujours dit que l'enseignant appréhende la surveillance lors de l'année scolaire ou lors des épreuves d'examen, car il n'est sécurisé ni à l'intérieur de l'établissement ni en dehors. L'élève fait maintenant la loi, il emploie tous les moyens pour réussir en toute impunité. Le CLA appelle aujourd'hui à sauver le bac et l'éducation en Algérie. Si aucune décision n'est prise pour mettre fin à ces débordements, nous estimons qu'enseigner dans notre pays est un danger de mort. D'ailleurs des milliers d'enseignants ont préféré partir en retraite cette année, plutôt que d'assister à la mise à mort de l'éducation dans notre pays.
– Il y avait des candidats avec des armes blanches, en dépit du dispositif sécuritaire mis en place. Pensez-vous qu'il y a eu une mauvaise organisation ?

Certains élèves sont habitués à entrer dans les établissements avec des armes blanches, car il est interdit de le fouiller ni de le toucher. Quelle que soit la perfection de l'organisation, les armes blanches peuvent entrer dans les centres d'examen vu que ce phénomène n'est pas propre à l'éducation seulement. Beaucoup de citoyens circulent avec des armes blanches sans être inquiétés. Le comportement des candidats est prévisible, il n'y a qu'à voir tous les droits qu'a l'élève dans l'établissement. Même lors de son éducation nous n'observons aucun civisme, que ce soit à l'intérieur de établissement scolaire ou à l'extérieur. La violence, observée dans les infrastructures scolaires et qui n'est pas sanctionnée, car l'élève est protégé par la loi, vient de toucher le sommet en atteignant l'examen du bac. L'élève, aujourd'hui, manque de civisme et de responsabilité devant la démission des parents eux-mêmes complices, car seule la réussite de leur enfant les intéresse, et ce, quels que soient le prix et les moyens utilisés par ce dernier. Les parents refusent aujourd'hui que leur enfant refasse l'année, même si c'est nécessaire, ce qui se répercute sur l'élève. Ajoutez à cela les séquelles des années noires de l'Algérie. C'est la génération qui est en effet née entre 1993 et 1997.
– Pendant ce débordement, les différentes directions de l'éducation ont préféré garder le silence…

Ce désordre pouvait ne pas être contrôlé, car cette rébellion non justifiée des candidats auraient pu avoir des conséquences dramatiques qui auraient créé une atteinte à la sécurité du pays. Les élèves l'ont compris et ils sont en train de l'utiliser comme moyen de chantage contre l'Etat. Après avoir abdiqué sur le seuil des programmes, après avoir pris la décision de maintenir le choix des sujets au baccalauréat, la tutelle n'en finit pas de faiblir devant les caprices sans fin de l'élève qui se permet aujourd'hui de tricher ou de boycotter l'examen en toute impunité. C'est pourquoi des décisions doivent être prises sur-le-champ et nous espérons que la tutelle prendra, cette fois-ci, ses responsabilités dès la fin des épreuves pour sévir et punir les responsables, qu'ils soient élèves, administrateurs ou enseignants. Le CLA pense que s'il n'y a aucune sanction, on aura d'autres dépassements de la part des élèves. Il est temps d'arrêter cette folie d'adolescent et tout parent d'élève est responsable du comportement de son enfant.
– Le CLA avait proposé une réforme du bac pour pallier toutes ces anomalies. Que proposez-vous ?

D'abord, il faut arrêter le seuil interminable des programmes ainsi que le choix des sujets qui est une formule antipédagogique. Il faut ensuite établir un bac professionnel, diminuer le nombre de matières lors de l'examen et, enfin, rétablir le système de rachat ainsi que celui des délibérations par le jury ayant corrigé les copies des candidats et d'abandonner le système de rassemblement des copies des candidats par région et de revenir à l'ancien système. Il est temps de passer le bac en deux parties : l'une en 2e année secondaire et l'autre en terminale, toujours en maintenant le système de rachat.


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