Cette appréhension qu'on retrouve également chez les autres communes de la wilaya, concerne, en premier lieu, les moustiques qui font désormais partie du décor quotidien. Ces insectes qui se multiplient démesurément en été, en l'absence de campagnes de démoustication et surtout d'assainissement des caves des bâtiments, sont un vecteur de maladies et un facteur de perturbation du sommeil et du repos. Ces coléoptères réputés par leurs piqûres redoutables, font beaucoup plus le bonheur des fabricants de pastilles dont le citoyen ne peut se passer. Cela bien sûr engendre des dépenses supplémentaires aux familles qui n'ont pas d'autres moyens pour se protéger. Les herbes sauvages qui envahissent les cités, les eaux stagnantes et les dépôts anarchiques des déchets ménagers favorisent aussi la prolifération et la reproduction des moustiques. «Les moustiques, tout comme les animaux prédateurs, cohabitent désormais avec les habitants dans certaines cités», fait remarquer un retraité, qui s'interroge dans ce cadre sur le rôle du bureau d'hygiène et de santé des communes. Abondant dans le même sens, un autre habitant estime qu'il est nécessaire de créer des microentreprises, auxquelles seront confiées les tâches de nettoiement et d'assainissement du cadre de vie. Les ateliers mis en place à la faveur du dispositif Blanche Algerie ne peuvent, à eux seuls, épauler les services techniques communaux chargés du nettoiement et de la préservation de l'hygiène et de la propreté des lieux. C'est dire que cette mission est rendue difficile en l'absence de civisme entre habitants. Ces microentreprises sont en mesure d'apporter un plus aux services techniques communaux qui sont dépassés faute de moyens. L'autre appréhension a trait aux coupures d'électricité même si Sonelgaz rassure en annonçant avoir procédé à l'installation de 63 transformateurs d'énergie électrique entre janvier et mai de l'année en cours à travers la wilaya. Le problème de l'insécurité est l'autre préoccupation des vacanciers qui choisissent la destination Annaba. Faut-il signaler, à ce sujet, que la semaine écoulée a vu l'arrestation et la mise sous mandat de dépôt de six individus spécialisés dans le vol de véhicules. Cela sans parler des batailles rangées et autres altercations entre clans rivaux, avec armes blanches et sabres dans certaines cités. La commune de Sidi Amar a été d'ailleurs privée l'été passée de soirées artistiques qu'organise la direction de la culture à cause justement de l'absence de sécurité. Pourtant, ces soirées sont organisées habituellement au Maquam Chahid, à quelques centaines de mètres du siège de la brigade mobile de la police judicaire (BMPJ), extra muros.
