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Miramar à Oran : ce quartier … latin
Publié dans El Watan le 06 - 08 - 2013

A Oran-centre, au cœur de la ville, il existe un quartier à même de satisfaire les envies de tout Oranais aimant la culture et désireux d'assister aux rares activités culturelles organisées dans sa ville. Il s'agit bien entendu de l'emblématique quartier Miramar. Planté en plein centre-ville, c'est dans ce quartier que se trouve «l'essentiel» des infrastructures culturelles d'Oran. Toutes proportions gardées, Miramar tend même à devenir le «Quartier latin» d'El Bahia, tellement il jouit d'une concentration d'infrastructures à même de faire le bonheur des «lettrés».
D'abord, c'est à Miramar que se trouve la Cinémathèque d'Oran. Seule salle obscure fonctionnelle pour le tout Oran, la Cinémathèque fait de la résistance culturelle, en continuant, bon an mal an, à projeter à raison de deux séances par jour, des longs et courts métrages, pour le plus grand bonheur des cinéphiles. Un peu plus loin, se trouve l'Institut français où une bibliothèque, avec un choix de livres impressionnant, est proposée aux adhérents.
Vue sur le front de mer
En face, il y a le Centre d'artisanat (ex-Printania), où différents artistes exposent leurs œuvres aux chalands.
Le quartier compte également quatre associations, plus ou moins actives culturellement : Bel horizon, le Petit lecteur, ainsi que Fard et l'Afepec. A la prochaine rentrée sociale, une autre association, Civ-Œil, compte aussi s'y installer. Le Critissh, centre de recherche et d'information en sciences sociales et humaines, s'y trouve également, mais petit bémol : depuis presque deux ans, des travaux de réhabilitation y sont entrepris, mais s'éternisent, au grand dam des étudiants.
Miramar est aussi un quartier qui se targue de contenir pas moins de quatre librairies, dont deux viennent à peine d'ouvrir.
Parmi elles, il y a bien sûr la plus célèbre d'Oran, celle se trouvant au front de mer et que tout le monde se plaît à appeler «la librairie d'Aïcha». Implantée sur une surface assez importante, les amoureux des livres se plaisent à fréquenter cette librairie, papoter avec la libraire, s'enquérir des nouvelles parutions, ou encore se laisser aller à feuilleter des pages entières de romans anciens, ou de recueils de poèmes.
Le quartier donne directement sur le front de mer, d'où d'ailleurs son appellation, d'origine espagnole et dont la signification, grosso modo, veut dire «vue» (mir) sur «la mer» (mar). Allant du boulevard Tripoli jusqu'au boulevard du lycée Lotfi, ce quartier a ce paradoxe de voir cohabiter à la fois des maisons de maîtres, des villas coquettes, des résidences, ainsi qu'un immense HLM de
21 étages abritant un bon millier de familles. Imposant à la fois en hauteur et en largeur, ses habitants l'appellent «la grande barre». Durant les années 70 et 80, une partie de cet immeuble a été affectée à l'université, apportant ainsi un peu de vie estudiantine à cette cité. Aujourd'hui, pour reprendre l'expression d'un habitué du quartier : «La grande barre est devenue ni plus ni moins qu'un bidonville vertical !».
Effectivement, par le flux de ses habitants, la «grande barre» n'est plus maîtrisée par les autorités, et à cela, la mauvaise gestion qui caractérise son entretien la fait se dégrader de jour en jour, et cela en dépit du «coup de peinture» qu'on lui a appliqué l'année dernière. Ainsi, à l'unique passage de cet HLM, une odeur nauséabonde règne, de l'eau usée y coule et à cela s'ajoute un enchevêtrement de câbles. Et pour ne rien arranger, quelques habitants sans scrupules n'hésitent pas, toute honte bue, à balancer leurs ordures à partir des fenêtres, les faisant atterrir sur les toits des immeubles annexes. Mais passons ! Fort heureusement, Miramar regorge de points avantageux pour faire oublier cette «fausse note».
Le café n'est pas «Maure»
Parmi ces points, on peut citer le collège Etahdib et le lycée Lotfi, qui, en quelque sorte, ceinturent le quartier et le rendent, de facto, résolument tourné vers la jeunesse. Conséquence de cela : pizzerias et fast-foods foisonnent dans les rues et ruelles adjacentes. Les cafés aussi ont pignon sur rue : dès potron-minet, ces établissements se remplissent et les consommateurs, tout en lisant le journal, se complaisent à refaire le monde, ou à défaut, à refaire l'Algérie. Une bonne aubaine pour tous ceux qui apprécient la vie de café. Le plus célèbre de ces établissements est sans doute celui de Da Amar, que les habitués ont gratifié du nom de «café des convergences». C'est dans ce lieu, doté d'une terrasse qui débouche sur une impasse, que bon nombre de militants de gauche se réunissaient, pour parlementer autour d'un bon café crème.
«Pour l'anecdote, c'est dans ce café qu'a été prise la décision, en 2001, de manifester à la place du 1er Novembre pour protester contre l'instauration du délit de presse», nous dira Messaoud, un militant de gauche habitant du quartier. «Singulièrement, il y avait bien plus de débats dans ce café qu'à l'intérieur des organisations politiques», poursuit-il avec un brin d'ironie. Quant à cette bizarre appellation, Messaoud nous expliquera : «Ce n'est qu'à partir du moment où des divergences sont apparues au sein des militants de la gauche qu'on a décidé, ironiquement, de l'appeler ‘‘le café des convergences''. L'air de vouloir dire : en dépit de nos petites querelles internes, on reste d'accord sur l'essentiel.» Enfin, si durant les années 2000 ce café était dépourvu de bistrot, voilà que tout récemment, une pizzeria vient de se convertir en bar-restaurant, qui plus est, ouvre jusqu'à 3h du matin. De quoi apporter un plus à la vie nocturne !


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