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rétrospective juvénile de Baya
Publié dans El Watan le 08 - 08 - 2013

Une figure tutélaire de l'art contemporain algérien, là même où cette artiste admirée des surréalistes découvrit la céramique aux côtés de Picasso. Née en 1931, cette orpheline n'a que 11 ans quand un heureux hasard lui fait rencontrer Marguerite Carminat, une amatrice d'art qui la prend sous son aile à Alger, charmée par son étonnante personnalité. Selon la légende, elle est recueillie par sa grand-mère qu'elle aide dans son travail dans une ferme de colons (horticulture).
En 1943, Marguerite Caminat, sœur de la propriétaire, la prend chez elle à Alger pour rendre des services ménagers. Baya commence alors à modeler des personnages ou des animaux fantastiques en argile et elle est encouragée à réaliser des gouaches que le sculpteur Jean Peyrissac montre à Aimé Maeght, de passage à Alger en 1943. Après avoir longtemps dessiné du bout des doigts dans le sable de son village, la toute jeune fille aux talents inattendus développe très vite sur le papier un imaginaire foisonnant, exclusivement féminin, peuplé de chimères ailées.
Le marchand d'art, Aimé Maeght, propose aussitôt de l'exposer dans sa galerie parisienne. André Breton préface le catalogue de cette première exposition en 1947. Il rend alors hommage à «Baya, dont la mission est de recharger de sens ces beaux mots nostalgiques : l'Arabie heureuse», «Baya, qui tient et ranime le rameau d'or». Quelques mois plus tard, la jeune fille est invitée à Vallauris. Adrien Maeght — le fils d'Aimé et actuel président de la Fondation Maeght — lui sert de chaperon dans les rues de la «ville aux cent potiers», intriguée par cette belle jeune fille en habit berbère. C'est là qu'elle découvre le travail de la céramique, aux côtés de Picasso, dans les célèbres ateliers Madoura.
Art contemporain, surréalisme, art brut ?
A 23 ans, en 1953, Baya est «remise» à son tuteur, qui la marie, comme seconde épouse, au musicien arabo-andalou El Hadj Mahfoud Mahieddine, d'une trentaine d'années plus âgé. Dix années de stérilité artistique. Le musée Magnelli propose de découvrir une trentaine d'œuvres de jeunesse de Baya, gouaches sur papier et céramiques. Art contemporain, surréalisme, art brut ? La singularité de l'œuvre et du parcours de cette artiste résiste à toute étiquette.
Dans son imaginaire, les nombreuses figures féminines se déploient auprès de fleurs fantastiques, d'animaux fabuleux, d'intérieurs chatoyants. L'univers est coloré, le geste bien que libre et mobile est assuré, le trait vif et puissant, la maturité saisissante. La couleur envahit le support et définit l'espace, fenêtre sur le monde. Les motifs se répètent, évoquant tant les traditions picturales orientales qu'un collage d'Henri Matisse, faisant dire aux critiques de l'époque que la jeune femme avait découvert par elle-même ce que la peinture occidentale venait de mettre 60 ans à faire aboutir. Baya, décédée le 9 novembre 1998 à Blida, avait toujours signé ses œuvres par son seul prénom usuel.
«Baya : créatrice chez les surréalistes» et «Vallauris et la Fondation Maeght : une histoire d'amitié», jusqu'au 18 novembre.


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