Il est établi que malgré les derniers remaniements et restructurations, la dialectique entre la société et son régime par le biais de la représentation politique ne va pas changer. Pour preuve, une réunion de 14 partis hostiles à la révision constitutionnelle a été interdite, quelque temps après que le FLN se réunisse contre l'avis du Conseil d'Etat, instance suprême. Cela étant fait, ceci étant dit, il ne reste qu'à s'attarder sur la seule dialectique autorisée, la guerre, réelle ou pas, que se livreraient le clan présidentiel et les services de renseignement militaires. Dans toute guerre, enseignent les manuels, il faut lister les armes en présence et d'abord les vraies, que les deux parties possèdent, la première avec la 3G – la Garde présidentielle, Gaïd Salah et le Général Glouglou avec sa division furtive Guigoz –, la seconde avec divers calibres, y compris militaires. La prérogative judiciaire, arme de destruction massive, ayant été retirée au DRS, que reste-t-il ? Plusieurs types d'armes, ce qui montrerait que la guerre peut se poursuivre. Lesquelles ? L'arme de l'émeute, qui peut être utilisée par l'inflation, l'huile, le sucre, le pain ou la simple provocation policière. La corruption, les pompiers, la Kabylie, le terrorisme, les voyous, l'islamisme, les scandales, la presse et le football. On le voit bien, sur la terre-parking des articulations et manipulations, les armes ne manquent pas. Sauf que pour une guerre, il faut une raison. L'argent ? Justement, ce n'est pas une raison mais l'arme la plus importante. Le pouvoir ? Oui. Mais oublions-le car il est insondable et revenons à l'argent. Où est-il ? Dans la loi de finances et Sonatrach. Si vous n'avez rien à faire de particulier, relisez la dernière loi de finances et les 10 dernières années du feuilleton Sonatrach. Des conclusions, c'est vous qui en tirerez. Il faut savoir rester prudent. En temps de guerre.