D'aucuns s'interrogent sur cette défaillance regrettable faisant que des habitants résidant en plein chef lieu d'une daïra ne disposent pas de réseau d'assainissement. Plus d'une centaine de fosses septiques polluées, polluantes et dégageant des odeurs pestilentielles sont répertoriées par la collectivité depuis des années. Les deux cours d'eau situés en plein chef lieu sont infestés d'eaux noirâtres et visqueuses se mélangeant aux détritus ménagers. Les odeurs pestilentielles empoisonnent les riverains. Le caniveau qui longe le trottoir au niveau de l'avenue colonel Mohand Oulhadj laisse entrevoir des flots d'eaux usées consécutives aux branchements des réseaux d'assainissement effectués par les riverains. Les habitants des quartiers de Takoucht Ath Aakra et ceux du CEM Hamadi, ne savent plus à quels saints se vouer. Les eaux usées, en plus des ordures ménagères, vont continuer à proliférer entre les habitations. En été, les mouches et les moustiques empestent l'environnement et les rats ont trouvé un milieu favorable à leur prolifération. Au moins deux enfants atteints, l'été dernier, d'une mystérieuse fièvre ont dû se faire examiner par des médecins de la polyclinique de Loudha. Ils portaient sur leurs jambes des traces de piqures de moustiques et des plaques rougeâtres. Les parents devaient, depuis ce jour-là, fermer les vitres, en plein été, et utiliser de puissants insecticides. En juillet dernier, un groupe d'habitants qui s'est rapproché de la direction de l'urbanisme de la wilaya (DUCH), a été surpris d'apprendre que, sur papier, leur quartier est bel et bien assaini. L'absence de réseaux d'assainissement a poussé, par dépit, les habitants à réaliser des fosses septiques très peu efficaces. Réalisées sans plan et ne pouvant être nettoyées, elles polluent les propriétés voisines et dégagent, même en hiver, des odeurs nauséabondes. A Bouzeguène-centre, vitrine de la commune, la pollution due aux déversements des réseaux d'assainissement dans le cours d'eau et des dizaines de fosses réalisées sans respecter les normes, a atteint des proportions alarmantes. Les habitants qui réclament un minimum de salubrité sont dans le désarroi. Les audiences avec les responsables locaux se terminent toujours par des promesses vite oubliées. Le bout du tunnel est encore trop loin mais les risques sanitaires se découvrent chaque jour, plus que jamais présents et menaçants.
