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Pour des alertes sur des situations de détresse
Publié dans El Watan le 10 - 12 - 2013

«Cette campagne mondiale n'est pas une campagne flash mais un travail qui s'effectuera tout au long de l'année, principalement à travers une discussion avec toute la société», explique Thomas Davin, représentant de l'Unicef à Alger.
«Il faut rendre visible ce qu'on ne voit pas ou ce qu'on ne veut pas voir, mais aussi et surtout ce qu'on voit mais qu'on ne signale pas», a déclaré Doria Merabtine, chargée de la protection de l'enfance à l'Unicef. Et ce «cercle de protection autour de l'enfant» se doit d'être formé par tout un chacun, tout citoyen ayant le devoir de signaler les cas de maltraitance dont il est le témoin. Une obligation de signalement est d'ailleurs «en discussion», tout comme le code de protection de l'enfance sera «bientôt présenté en Conseil des ministres», avance Abderahmane Arar, président du réseau Nada. «Ce n'est pas de la délation, mais donner une alerte sur la possibilité d'une situation de détresse. Il est impératif de construire un mécanisme efficace car nombreux sont ceux qui ne veulent pas ‘avoir de problème', ne pas ‘entrer dans le système de la justice'», estime maître Nadia Aït Zaï, présidente du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef).
Et s'il est une violence qui est tue et cachée par les enfants, mais aussi par leur entourage, c'est la violence sexuelle. «N'importe quel enfant est exposé à une agression sexuelle dont l'auteur peut être un membre de sa famille, de son entourage ou un inconnu. Dans la majorité des cas, les victimes sont âgées de 8 à 10 ans et sont tout aussi bien des filles que des garçons», déplore la professeure Fadila Chitour du réseau Wassila. «Dans 80% des cas que nous avons enregistrés au niveau du réseau, l'agresseur était un proche de sa victime, connu d'elle et ayant autorité sur elle», poursuit-elle. Pis, la moitié de ces violences sexuelles sont de l'inceste, qui a «la plus lourde de conséquences» sur le développement psychologique de l'enfant.
«Lorsque l'agression est perpétrée par un voisin ou un inconnu, il y a une visibilité et une solidarité. Mais dès lors qu'il s'agit d'un père, d'un frère, d'un cousin ou d'un oncle, le déni s'installe», déplore Mme Chitour. La législation a évidemment prévu des sanctions contre les auteurs de ces crimes contre l'enfance.
Le viol, «une histoire sans mot»
Mais il n'y a pas de notion de protection des victimes, pas de loi et dispositif réglementaire qui soient centrés sur les victimes. «Imaginez la violence dans les procédures et la souffrance infligée à un enfant lorsqu'il est exigé cinq expertises médicales pour prouver qu'il y a eu viol !», s'exclame M. Arar, citant le cas d'un garçon agressé par trois adultes. «Il faut qu'il soit reconnu que c'est à l'intégrité morale et physique qu'on porte atteinte et non pas aux mœurs», ajoute Mme Chitour.
Autre injustice : lorsqu'une mère tente d'extraire son enfant à son agresseur, la loi lui est défavorable. «Dans les cas d'inceste, il n'y a pas de déchéance des droits de visite, qui ne sont pas suspendus ! La mère est même poursuivie pour non-présentation de l'enfant», s'indigne Mme Chitour. «Et rares sont les juges pour mineurs qui vont vers la déchéance de la puissance paternelle, même lorsque la violence est au sein de la famille. Ils sont nombreux à estimer qu'il est préférable de laisser cet enfant dans sa famille», conforte Me Aït Zaï, déplorant le manque et les lacunes des centres de prise en charge de l'enfance en détresse. Les violences les plus extrêmes, sexuelles et physiques, ne sont toutefois pas les seules contre lesquelles la société doit protéger ses enfants. «Il y a aussi la fameuse ‘correction'. Les violences dites légères sont admises par le code pénal. Cela doit changer», conclut Me Aït Zaï.


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