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«La peur fait le plus souvent partie des techniques de manipulation…»
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2014

Ses travaux de recherche portent notamment sur les relations publiques et la prise de décision en situation de crise. Professeur dans plusieurs grandes écoles et universités françaises et européennes, il est en outre le fondateur du renommé Magazine de la communication de crise et sensible et directeur de l'agence de communication Heiderich Consultants. Pour faire la lumière sur la virulence qui a caractérisé les derniers jours de la campagne électorale en Algérie, il a accepté de répondre à nos questions.
-En communication politique, on parle souvent de crise d'image. Pouvez-vous résumer, pour nos lecteurs, quelles formes une crise d'image d'un homme politique peut-elle prendre ?
Les crises d'image sont de plusieurs ordres, mais principalement, il est utile de différencier leurs impacts en popularité, respect et autorité. Trop souvent, on a tendance à se focaliser sur les événements et insuffisamment sur les impacts. Par exemple, dans le cas du président français, François Hollande, les commentateurs s'évertuent à voir une crise de popularité là où se situe une crise d'autorité et de respect. Gagner en respect et la popularité suivra.
-Où classez-vous donc le problème d'image d'un président sortant, diminué physiquement et surtout avec un bilan mitigé, comme c'est le cas pour le candidat Abdelaziz Bouteflika ?
Dans ce cas, c'est une crise de gouvernance, voire une crise démocratique. Le pire, en matière d'image, est la montée des rumeurs actuelles sur les risques de fraude. Si le président sortant est réélu, son autorité sera fortement diminuée. De ce point de vue, ce serait un échec de cette campagne qui ne se limite pas à une potentielle victoire électorale, mais également de préserver la capacité à gouverner le pays.
-La campagne électorale pour la présidentielle algérienne a été caractérisée par une certaine violence verbale, allant parfois même jusqu'à proférer des menaces. Pourquoi et quand des adversaires politiques se sentent-ils obligés de recourir à ce genre de discours ?
Ils font cela lorsqu'ils se sentent désarmés et qu'ils manquent d'un principe fondateur. Dans un tel contexte, trop de politiciens, à travers le monde, oublient la dignité. On ne peut pas construire une campagne électorale dans l'unique invective. C'est souvent une stratégie perdante. Le pays a connu trop de violence et la majorité des citoyens aspirent à la paix. On peut menacer juridiquement, mais pas physiquement. C'est indigne et contreproductif.
-Les observateurs accordent, ces dernières années, de plus en plus de crédit à l'importance du web dans la formation de l'opinion autour des différents débats publics. Quel rôle accordez-vous aux réseaux sociaux dans les campagnes et les contre-campagnes électorales ?
Contrairement à la plupart des observateurs, et chacun a le droit de rester dans son camp et ses idées, j'accorde moins d'importance à ces réseaux.Par contre, ces outils peuvent accroître les tensions. En effet, l'expression sur les réseaux sociaux est plus émotionnelle que dans un face-à-face réel. Dans le cas de l'Algérie, ils ne servent pas à l'apaisement et à la sérénité du processus démocratique.
-Le procédé de faire peur à l'opinion publique, vis-à-vis d'un éventuel changement ou de réformes profondes, rentre-t-il dans un cadre de stratégies d'influence que l'on peut trouver dans la communication sensible ?
La peur est un puissant levier, nous le savons en France avec la montée de l'extrême droite et de Marine Le Pen qui jouent des peurs. Se servir de la peur fait le plus souvent partie des techniques de manipulation que de l'influence.
En cela, il faut éviter de dépasser la ligne jaune. Il faut savoir que la manipulation est sans retour en arrière possible : un peuple qui comprend qu'il est manipulé perdra définitivement confiance.


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