Slimane Raho, l'un des rares rescapés de la CAN 2004, évoque dans cet entretien les objectifs de l'équipe nationale durant la CAN 2010 et ses ambitions personnelles aussi bien avec les Verts qu'avec l'ESS cette saison. Il souhaiterait mettre un terme à sa carrière d'international après un parcours honorable au Mondial sud-africain. Tout d'abord, vous allez affronter demain (aujourd'hui, ndlr) la JSMB qui monte en championnat, comment se présente le match ? C'est un match qui n'est pas facile face à une équipe qui revient au devant de la scène. En plus, nous sommes confrontés à un calendrier démentiel qui nous oblige de bien gérer nos efforts. Une victoire face à la JSMB nous permettra d'entrevoir la manche retour de la finale de la Coupe de l'UNAF contre l'EST sous de bons auspices. Est-ce que le championnat cette saison est toujours un objectif pour l'ESS ? Oui, bien sûr. Nous sommes les détenteurs du titre et nous ferons en sorte de défendre notre acquis. Il y a des matches importants qu'on doit bien négocier pour remonter la pente. Quelles sont les équipes qui peuvent prétendre à vous succéder ? Il y a beaucoup d'équipes qui ont des potentialités. Mais je vois beaucoup plus le MCA et la JSK. Toutefois, il faut encore attendre pour mieux voir. Ne pensez-vous pas que le championnat cette saison a été éclipsé par les performances de l'équipe nationale ? C'est normal, l'équipe nationale est l'affaire de tout le monde. Après avoir assuré notre qualification à la CAN, nous étions toujours sur la bonne voie pour le Mondial. C'est pour cela que tout le monde s'intéressait uniquement à cet objectif et rien d'autre. Mais, je pense qu'après la CAN, le championnat focalisera plus l'attention des amateurs du football national. Le niveau va s'améliorer et d'autres jeunes vont émerger pour espérer attirer l'attention des recruteurs qui vont désormais s'intéresser à notre football et du sélectionneur national. Dernièrement, le sélectionneur national a fait appel à Ziaya, votre partenaire à l'ESS, et Lacen, qu'en pensez-vous ? Sincèrement, je n'ai pas d'avis à émettre là-dessus. Je pense que le sélectionneur est mieux placé pour vous répondre à la question. Mais j'estime que tout joueur qui peut apporter un plus à l'équipe nationale est le bienvenu. Vous êtes l'un des rares rescapés de la CAN 2004, comment faut-il, selon vous, gérer le premier tour pour espérer une qualification aux quarts de finale ? Dans ce genre de mini championnat, il ne faut surtout pas rater le premier match. Nous devons bien négocier le match contre le Malawi, surtout que l'autre match Angola-Mali se jouera la veille, après on négociera les matches au cas par cas. Nous ne devons donc pas sous-estimer l'adversaire ni se présenter comme le favori en puissance. C'est un match qu'il faut prendre très au sérieux pour espérer atteindre notre objectif. Mais vous êtes tenus de défendre votre nouveau statut de mondialiste ? C'est sûr ! D'ailleurs, notre objectif est de passer d'abord le premier tour, après on verra. Mais il faut se remettre à l'évidence aussi que si notre statut a changé, le regard de nos prochains adversaires envers nous a changé aussi. Ils vont nous prendre très au sérieux dorénavant. Allez-vous mettre un terme à votre carrière d'international après le Mondial ? La double qualification à la CAN et au Mondial 2010 est un moment formidable dans ma carrière de joueur. Je souhaite qu'on réalise un bon parcours dans les deux évènements pour pouvoir ensuite raccrocher avec les honneurs et le sentiment du devoir accompli.
