La pénurie d'eau potable, notamment en cette période des grandes chaleurs contraint les habitants de ce village à parcourir des dizaines de kilomètres au quotidien pour s'approvisionner à partir des sources et autres puits de particuliers de la région. «Notre problème a été maintes fois soulevé aux autorités locales, mais ne n'avons, en contrepartie que de fausses promesses. Les pouvoirs publics doivent se pencher sur le cas de notre village qui est à l'abandon», dira un père de famille. Par ailleurs, l'état dégradé des routes qui mènent au village a enclavé davantage leurs habitations, en particulier le chemin qui relie le même village à deux autres à savoir, Tizi Mekaw et Lemgharchia sur une longueur d'environ 5 km qui nécessite aménagement et revêtement. Par ailleurs, les villages situés dans la partie nord de la commune de Bechloul, notamment Ichihen et Ouled Boubkeur, manquent cruellement d'eau potable. Il s'agit des seules localités qui n'ont pas encore bénéficié du réseau d'AEP alimenté depuis la station de traitement du barrage de Tilesdit, lequel est situé à quelques encablures seulement desdits villages. Les requêtes de la population n'ont pas trouvé d'échos auprès des responsables locaux. Cela fait de longs mois depuis que l'on promettait une solution immédiate à ce problème. Les villageois ne voient rien venir. Depuis que la saison des chaleurs s'est installée, le besoin en eau potable a été considérablement augmenté. «L'eau arrive une fois journée par semaine depuis l'ancien réseau AEP de la commune d'El Esnam. Il arrive que nous passions 15 jours sans aucune goûte d'eau dans les robinets. On ne sait pas quoi faire surtout en été. Les responsables de l'APC ne se soucient guère de ce que nous souffrons», a déclaré un villageois. Dans le cas de ces villageois, il n'y a pas d'autres solutions que de passer à l'action. Il y a quelques jours, ils ont fermé le siège de l'ADE de Bechloul pour protester contre la pénurie d'eau et l'immobilisme des pouvoirs. Depuis plus d'une année que la population attend que les responsables locaux tiennent leurs promesses. En vain.
