Le quidam qui longe la côte littorale ouest entre Qaâ Essour et Deux-Moulins peut remarquer les travaux en cours dont font l'objet les remparts du magnifique front de mer. Il s'agit du mur de soutènement érigé pendant l'ère coloniale (1897) avec de la pierre bleue sur une hauteur de 25 m avec des barbacanes ouvragées. Du côté de la plage des Deux-Chameaux, des pans entiers de la paroi de l'ouvrage ont été arrachés en contrebas du mur sous l'action des vagues donnant lieu à des cavités énormes, voire des grottes. Mais le ministère des Travaux publics est en train d'apporter sa pierre pour préserver l'ouvrage d'art de l'usure du temps. Mais depuis quelques semaines, l'entreprise égyptienne spécialisée dans les ouvrages maritimes, qui était à pied d'œuvre pour achever une des phases de l'opération, a levé le pied, suite aux troubles qui ont émaillé la double confrontation footballistique Algérie-Egypte des 14 et et 18 novembre dernier. L'on ne sait si le maître d'œuvre reprendra le service ou non ! Par ailleurs, il n'est pas inutile de préciser que la pierre de taille martelée qui fixe la balustrade avec ses promontoires, part en « lambeaux », mais nos entrepreneurs ne trouvent pas mieux que de la remplacer avec du vulgaire mortier. Aussi, ces éléments architectoniques dont nombre d'entre eux ont été défoncés suite à des accidents automobiles se trouvent en contrebas du mur du front de mer, dira Omar Touabti, président de l'association écologique Emeraude, précisant que « les autorités locales ont été saisies sur les moyens à mobiliser pour récupérer ce matériau, mais aucune suite n'a été réservée à ce sujet ».
