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Le courage des citoyens et la lâcheté des élus
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2014

Ça se passe à Sidi Mabrouk, un ex-quartier résidentiel qui a pris le triste sobriquet de Sidi Fakroun à cause des constructions hideuses et insolentes des nouveaux riches qui ont écrasé les belles villas et caché le soleil aux autres. Ce nouvel épisode de la destruction du patrimoine urbain de Constantine, a lieu rue Horchi Slimane, là où se trouve l'école Ferdinand.
Une nouvelle construction défiant les règles de l'urbanisme, défiant la beauté, le bon sens, le ciel et la terre, pousse impunément comme un gros bouton d'acné sur le visage d'un adolescent affolé. Cette construction enregistrée au nom d'une dame, M. Ouarda, concentre sur elle les objections de tous les habitants du quartier, plusieurs rappels à l'ordre, une mesure de suspension des travaux, une plainte au pénal de la part du DUC et récemment, une plainte en référé déposée par les voisins.
Pendant ce temps, la propriétaire, ou plutôt le propriétaire, puisqu'il s'agit d'un prête-nom, continue tranquillement son chantier en accélérant la cadence dans le but évident de terminer le bâtiment et l'imposer par le fait accompli. Tout a commencé en mars 2014. Un groupe de citoyens résidant dans cette rue auparavant paisible, formule une demande express au président de l'APC de Constantine, lui demandant d'intervenir en urgence «pour empêcher certains nouveaux propriétaires de biens en chantiers de les exploiter dans un cadre non résidentiel».
Les signataires précisent qu'il s'agit du n°31 et du n°32, un bâtiment 2 en 1, le premier destiné à abriter un restaurant et le deuxième à accueillir un centre commercial, selon le document. La demande, dont des copies ont été adressées au wali et au chef de daïra, est restée lettre morte. Les signataires récidivent en adressant le 14 juillet un rappel aux mêmes destinataires.
Mystérieuse disparition
En septembre, l'un des plaignants est parti solliciter l'intervention des services techniques de la commune. Il fut choqué par la réponse du responsable : «Nous sommes effectivement partis sur place mais les propriétaires nous ont chassés.» ! Plus grave. Le dossier technique du chantier s'est évaporé. Que ce soit chez les services techniques du secteur urbain de Sidi Mabrouk, chez ceux du siège central de la commune ou alors chez la DUC il n'existe aucune trace du dossier, si ce n'est un permis de construire portant le n°2012/1212 et signé par le maire de l'époque, Abdelhamid Chibane.
Et même ce document est jugé incomplet puisqu'il n'indique pas le nombre d'étages de la bâtisse. Timidement, le service technique a convoqué le propriétaire à plusieurs reprises, mais ce dernier n'a jamais pris la peine de répondre. Entre-temps, les plaignants ont engagé un expert pour évaluer la conformité de la bâtisse et sans détour, le rapport a conclu à de nombreuses infractions, notamment la construction de toute la surface et le non-respect de la hauteur limitée. De son côté, le DUC nouvellement installé à ce moment, a promis aux riverains qui l'ont sollicité de déposer une plainte au tribunal pénal au sujet de la disparition du dossier.
Bousculés par l'activisme et l'obstination des riverains, le responsable du service communal de l'urbanisme et le maire ont annoncé qu'ils allaient arrêter les travaux, mais la décision est demeurée sous le coude. Entre-temps, le propriétaire profite de cette tergiversation qui ressemble plus à de la complaisance pour accélérer les travaux. Quelques semaines après, le maire fini par signer la décision suscitant le soulagement chez les plaignants qui croient à la fin de leur cauchemar.
Une illusion vite rattrapée par la réalité. Car il a fallu un huissier de justice et de nombreuses tentatives avortées pour faire parvenir la notification n°880/2014 portant suspension des travaux à destination. Cela a-t-il persuadé le propriétaire de renoncer à son projet ? Non. Visiblement, la décision du maire et toutes les actions de la commune comptent pour du beurre pour ce propriétaire dont l'attitude méprisante envers l'autorité devient intéressante et suscite bien des interrogations. Au final, le chantier est toujours ouvert, mais les plaignants ne baissent pas les bras et ont fini par déposer une plainte en référé espérant que la justice puisse mettre fin à ce super citoyen devant lequel l'APC et les services de la commune se sont aplatis.


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