D'une longueur d'à peine dix mètres et de cinq mètres de large, le petit tunnel servant aussi de pont pour les trains, construit en 1870, du temps des calèches, comme le rappelle ironiquement un habitant de La Chiffa, représente un grand risque lorsque piétons et automobilistes s'engagent en même temps pour passer de l'un ou de l'autre côté de l'ouvrage. Même s'il ne constitue pas un point noir, le tunnel qui relie aussi La Chiffa aux communes de Oued El Alleug, Koléa et Boufarik par la RN4 représente une menace certaine pour la sécurité des piétons et plus particulièrement les écoliers qui l'empruntent. «Le directeur des travaux publics de la wilaya de Blida a été destinataire d'une correspondance en 2013 en vue d'une éventuelle étude de l'élargissement du tunnel», souligne, Rachid Laraibi, vice-président de l'APC de La Chiffa. Notre interlocuteur rappellera qu'une seconde lettre a été adressée aux services concernés, en vain, non sans avoir avisé auparavant la direction des transports qui avait expliqué, pour sa part, aux autorités locales que quels que soient les travaux réclamés, ceux-là ne font pas partie de ses prérogatives. En effet, le problème ne réside pas uniquement dans l'impossibilité du passage de deux véhicules s'entrecroisant, mais aussi dans le manque de fluidité de la circulation au niveau du centre- ville à cause de l'étroitesse du tunnel. Cela provoque un ralentissement des véhicules à hauteur de l'entrée et de la sortie du tunnel, d'où un encombrement quotidien énorme provoqué en amont dans toute la ville et qui nécessite souvent l'intervention des services de la sûreté urbaine. Dans ce sens, et pour parer dans un premier temps à tous les désagréments en rapport avec l'exiguïté du tunnel, les responsables locaux comptent installer des feux tricolores de part et d'autre de l'ouvrage pour mieux réguler la circulation. «Il est prévu dans le cadre du budget communal de l'année 2015 de dégager une enveloppe financière de 700 millions de centimes pour la réalisation de ce projet d'urgence», révèle notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Cela ne nous empêchera pas de continuer à réclamer les travaux d'élargissement, à défaut d'une trémie.» Par ailleurs, et en parallèle de la concrétisation de ce projet, des habitants des lieuxdits Remblai droit et Remblai gauche proposent la réalisation d'une passerelle passant au-dessous de la ligne ferroviaire et cela pour une meilleure sécurité de leurs enfants. «Surtout qu'un projet de construction d'une cité de 200 Logements est prévu à côté des deux endroits désignés», est-il annoncé.
