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Les nouveaux rapports de force face aux nouvelles menaces internationales
Publié dans El Watan le 30 - 12 - 2009

Au début de ce siècle, il semble que les nouvelles menaces internationales sont en train de façonner les nouveaux rapports de force commerciaux et industriels autour des dégâts possibles qu'elles véhiculent à travers la concentration de leur nuisibilité plutôt dans l'hémisphère Sud. Un Sud immensément riche en ressources naturelles convoitées et immensément pauvre en ressources humaines qualifiées, détournées, pour répondre aux nouveaux défis que la mondialisation des échanges impose de plus en plus ouvertement d'une façon accélérée.
La scène mondiale est davantage animée par des groupements et organisations d'intérêts communs, divers et variés, échappant à l'autorité et aux limites territoriales des Etats. Ces derniers sont détrônés mais continuent cependant à être les seuls sujets des relations et institutions internationales au sens du droit international public d'où le paradoxe d'une vie internationale manipulant involontairement un nouveau cadre référentiel qui tarde à se mettre en place emportant un consensus mondial sur les réformes vitales à conduire (politiques et économiques). De toutes les nouvelles menaces en marche c'est le rôle et la responsabilité des Etats qui inquiète le plus compte tenu de leur intervention dans la crise financière mondiale pour laquelle ils ont socialisé les pertes sans promesse de retour d'investissement.
Une telle démarche à longue échéance ne peut conduire qu'à la guerre pour que « l'on efface tout et qu'on recommence » ! En paraphrasant Keynes, on peut dès lors en déduire que le désordre mondial constitue l'équilibre permanent ! L'évolution vertigineuse des technologies et la vitesse de circulation des capitaux sont en train de reléguer au second plan les idéaux de paix et de sécurité internationales qui ont fondé jadis la Société des nations et, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Organisation des Nations unies. Les phobies sécuritaires sont en train de tout remodeler.
Pourquoi faut-il que le monde ne se réforme qu'après une guerre mondiale ?
L'élection d'Obama a ouvert une nouvelle ère d'espoir en direction du Sud vite déchanté. Nous avons compris que le prix Nobel de la paix qui lui a été décerné aussi rapidement visait à le conforter dans ses desseins de faiseur de paix mondiale favorisant le développement humain partout et pour tous. Pour atteindre un point de non-retour engageant à ses côtés l'ensemble des forces saines de l'humanité. Or, les forces du mal, où qu'elles se trouvent, réduisent son champ de manœuvre pour l'amener à reproduire le langage de la force de son prédécesseur qui n'a jamais rien réglé en bien pour l'humanité en général et pour les Américains en particulier, sinon au seul profit du complexe militaro-industriel (les marchands de la mort).
D'abord l'Iran qui tend à refaire l'erreur du voisin l'Irak, aujourd'hui réduit en cendres, qui s'investit dans le langage de la force militaire. Ensuite l'Afghanistan qui concentre en son sein une bonne partie des nouvelles menaces qui ciblent la communauté internationale cristallisée autour des USA et de l'Europe et leur aversion inavouée à l'Islam djihadiste voire l'Islam tout court. Enfin la Palestine, au cœur de plus d'un milliard d'hommes et de femmes, qui, tant qu'elle ne triomphe pas de la déraison, d'un côté comme de l'autre, va légitimer la menace terroriste, une des première des nouvelles menaces internationales, bien avant les dégâts climatiques des CFC ou du CO2, avec son lot de destructions incommensurables qui n'œuvrent pas à la consolidation de la pax mondiale.
Face à ces désespoirs de voir la concorde civilisationnelle l'emporter sur la discorde historique, faut-il pour autant garder une position de neutralité parce qu'on comprend mal l'évolution du monde piloté par les pays super-développés ? Qui ont leurs propres problèmes intra muros pour lesquels, comme hier la colonisation, ils cherchent à leur trouver des panacées, juste et y compris l'ouverture de fronts militaires, là où leur suprématie leur fait entrevoir des aptitudes gagnantes au combat, inégal à tous points de vue, à visée fondamentalement économique (or noir, eau, terre arable, énergie de substitution, destruction - reconstruction, transfert de cerveaux et main-d'œuvre bon marché… .)
Nous disions, hommes du Sud, que nous comprenions mal l'évolution du monde dont le message a été lu au Caire et après Le Caire à la tribune des Nations désunies ; aujourd'hui faut bien le constater. Le décor de l'Injustice est là sous nos yeux L'Iran se fourvoie dans l'atome avec en point de mire un désir d'éradiquer Israël. Pendant que les Palestiniens, fatigués par une résistance demie centenaire, s'adonnent au jeu du dialogue politique et diplomatique espérant voir les Israéliens comprendre que leur arrogance, doublée d'impunité, finira un jour par les emporter. Avec leur rêve de vivre en paix à l'intérieur d'un territoire qu'ils se sont approprié avec l'aide de ceux qui leur ont fait hier, juste hier, tout le mal qu'ils n'arrivent pas à pardonner aux victimes expiatoires nommées les Arabes pour lesquels les Palestiniens paient la note finale.
Le décor de l'Injustice est là sous nos yeux.
Faut-il laisser perpétuer l'hégémonie occidentale sur les hommes et leurs richesses naturelles pour que le monde tourne ? Faut-il faire accepter le diktat militaire technologique pour un semblant de vie désordonnée ? Où faut-il comprendre une fois pour toutes que les rapports militaires de force n'ont plus d'ascendant sur le moral des troupes désarmées du Sud ? A moins d'une volonté froide de désastre mondial qui ne pourra accoucher d'une réforme salutaire pour la suite de l'existence sur terre ! Nous en sommes fortement sûrs de par l'histoire universelle et par effet trop fort du désir de liberté de tous les hommes sans aucune distinction. Que comprendre des mouvements migratoires clandestins si ce n'est un désir de rejoindre la vie plutôt que la mort. Si l'Iran doit faire sien l'abandon du projet de faire peur avec son nucléaire à Israël, ce dernier doit aussi abandonner le projet de « pas d'Etat palestinien fiable et viable, aux frontières reconnues et garanties ».
Il doit être dénucléarisé aussi. Comprendre que les nouvelles menaces entre la cybercriminalité, les pandémies, les changements climatiques et la délinquance financière, sources de tensions et d'appréhension des nouveaux rapports internationaux orientés dans l'industrie et le commerce ne se règlent pas par la force des armes de destruction massive. Si les idéaux de la paix et de la sécurité internationales pour tous sont toujours valables comme objectifs du développement permanent et du nouveau millénaire, alors il n'y pas de raisons, sans plus tarder, de ranger ses armes pour laisser place au dialogue humain des civilisations qui peut à lui seul réunir autour de son cercle et de sa table des intérêts communs et partagés, consensuellement convenus. Que le monde garde en témoin de la mémoire universelle la double réaction du Sud face à deux discours diamétralement opposé émis depuis l'Amérique : celui de Bush avec son nouvel ordre en marche d'invasion de deux pays souverains (Irak et Afghanistan) et celui d'Obama avec sa main tendue aux exclus de la vie… qui attendent de voir pour croire. Mais déjà la déception à l'heure de la remise du Nobel de la paix… .
Avec le partage du bonheur humain, les nouvelles menaces, tout aussi humaines, disparaîtront d'elles-mêmes pour laisser place au codéveloppement de l'univers, bien commun de l'humanité pour longtemps encore. Dans la liberté et mode de vie que chacun se donne et que nous autres musulmans devront bien intégrer pour exiger en retour le respect de notre propre mode par le reste de l'humanité. Laissez-nous dire si Dieu le veut, amen. Et laissez-nous dire aussi, pour reprendre Malek Benabi, que si le Sud ne s'industrialise pas, il demeurera colonisable ! Aux siècles derniers, la colonisation n'a été possible que parce que les peuples colonisés ont raté la révolution industrielle. Et c'est la faute à leurs Etats d'abord. C'est aux Etats de garantir les besoins de sécurité alimentaire, hydrique, énergétique, territoriale, par des politiques audacieuses de commerce et d'industrie capables de fournir ces véritables marchés de la sécurité pour sécuriser sa place dans le concert des Nations.


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