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Une année révélatrice de fragilités économiques
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2014

Les experts, les décideurs et les simples citoyens ont conscience des vulnérabilités de notre économie. Les déclarations des uns et les recommandations des autres visaient à préparer l'économie à s'autonomiser progressivement des hydrocarbures. Mais le choc pétrolier est venu précipitamment réveiller les consciences de tout un chacun. L'année 2014 devait être celle des correctifs et d'une réorientation de l'économie algérienne. En effet, après l'élection présidentielle on s'attendait à un diagnostic sans complaisance pour conforter les acquis et mener des correctifs nécessaires. Pourtant, nous avons de bons rapports de la Cour des comptes. C'est un bon début. Certes, les politiques macroéconomiques et les grands choix stratégiques ne figurent pas en bonne place dans le rapport. Ce n'est pas son objet. Mais on a un début d'audits des institutions publiques.
La culture des bilans et des audits peine à s'enraciner. Les analystes n'attendaient pas grand-chose de 2014, sinon préparer une nouvelle ère qui va distiller plus d'efficacité économique et d'efficience dans le management de toutes nos organisations. Une réduction des incertitudes est de nature à booster le moral des consommateurs et in fine celui des investisseurs. Cela devrait être l'année de l'espoir. Elle s'est transformée en année des incertitudes économiques. Les différents rapports devraient faire l'objet d'une discussion au sein de l'Assemblée nationale afin de responsabiliser les décideurs. Mais rien n'y fit et les administrations continuent de prodiguer des anormalités qui ne furent pas suivies d'effet. Un audit sans décisions correctives ne vaut pas grand-chose. C'est cela le but. Les actions punitives sont secondaires par rapport aux bienfaits des décisions correctives.
Ce que nous a réservé 2014
Les choses les plus importantes sont souvent peu perceptibles au commun des mortels. Le monde des idées en perpétuelles mutations est souvent peu analysé. Et pourtant ! C'est lui qui façonne la réalité. La pensée économique a subitement changé face aux réalités du terrain. Alors qu'au début des années 2000 pratiquement toute la profession des économistes avait conforté la politique du gouvernement de doper l'économie par un boom des infrastructures, aujourd'hui on peine à trouver quelqu'un qui cautionne de faire la même chose pour le prochain plan.
Les experts ont changé de modèle. Ils ont compris à leurs dépens quelque chose de très facile : il faut rendre les institutions performantes avant de leur donner de l'argent à gérer. C'est la stratégie adoptée par tous les pays qui ont réussi : Chine, Inde, Corée, Malaisie et le reste. Les écrits des économistes en 2014 convergent vers un financement de la matière grise, de l'efficacité et par la suite la diversité économique : c'est une révolution invisible.
De quoi s'agit-il ? Prenons un exemple. Supposons qu'avant d'avoir lancé l'autoroute Est-Ouest nous avions financé la modernisation managériale et technique des institutions qui devaient la gérer. On aurait formé les personnes, monté des centres techniques, amélioré le processus de négociation, érigé un système d'information moderne, introduit une grande transparence dans l'octroi des marchés (ouvrir les séances de négociations et choix à des associations, la cour des comptes en amont, etc.). Bref, on moderniserait le management de ces institutions.
500 millions de dollars au maximum auraient suffi. Après cela, on obtiendrait une autoroute de classe mondiale à un coût de 5 milliards de dollars, en plus de transférer la technologie. Mais le fait de donner des milliards de dollars à gérer par des institutions non qualifiées ferait en sorte que le résultat final serait une autoroute pleine de malfaçons à un coût qui va dépasser quinze milliards de dollars. Nos experts ont finalement compris l'importance du management. Améliorons les institutions et les entreprises d'abord avant de leur donner de l'argent et des projets à gérer. Je crois que c'est le plus bel acquis de 2014 : la prise de conscience de nos experts.
En termes de résultats
Les statistiques finales mettront un peu plus de temps pour sortir des institutions concernées. On s'attendait à une croissance économique entre 3 et 4,5%. Il nous sera difficile de tenir le pari, vu les dérapages imprévisibles des marchés pétroliers. Si on arriverait à 2%, ce serait déjà un succès majeur. Attendons de voir. L'année 2014 serait gravée dans les mémoires comme celle du choc annonciateur des difficultés futures. Certains analystes estiment que c'est tant mieux, car on activerait une réflexion stratégique sur le fameux après-pétrole. Ceci serait acceptable dans la mesure où la dépression des marchés ne serait pas durable. Les experts internationaux ont baissé les bras, très peu s'aventurent à donner des pronostics sûrs. Normal ! La géostratégie se traduit très mal dans les calculs des équations économétriques. Le processus de récession s'enclencherait dans notre pays si les marchés pétroliers demeurent baissiers.
Maigre consolation, la maîtrise de l'inflation se confirme. On est descendu d'un peak de 8% à probablement 3,5 à 4% pour cette année. La subvention des produits de première nécessité a joué comme un paravent contre l'inflation importée. Mais on ne peut continuer à injecter plus de 50 milliards de dollars par an à subventionner tout et pour tous. Tout au plus, pourrions-nous dans le futur mieux cibler des subventions de 10 milliards de dollars pour nos citoyens les plus pauvres.
Mais 2014 sera surtout l'année qui va consacrer le déficit de la balance des paiements. Il y a de fortes chances que le déficit commencera par la balance commerciale ; quant à la balance courante, on sait qu'elle ne résistera pas aux chocs extérieurs. Il faut remonter à fort longtemps pour retrouver cette situation. Toutes ces mauvaises nouvelles vont-elles se traduire par un sursaut qualitatif en termes de changement de politiques économiques ? Il faut le souhaiter de toutes nos forces, car l'avenir de nos enfants est en jeu.


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