La décision que vient de prendre le Président du Directoire de Gestour, relative à la fermeture imminente des complexes touristiques (Corne d'Or ; CET, ndlr) avant celle de Mararès, enfonce l'E.G.T.T (Entreprise de Gestion Touristique de Tipasa) qui avait déjà entamé sa descente aux enfers. Cet opérateur public était la fierté du secteur du tourisme. Ce joyau reconnu à l'échelle internationale qui avait été inauguré par le défunt Président Boumediene continue à sombrer dans les profondeurs d'un Océan. Il ne pouvait plus supporter les attaques , faire face aux pillages et aux quereles byzantines. Aujourd'hui, 150 travailleurs sur un effectif global de 267 ne savent plus à quel saint se vouer. Dans le cadre de l'exécution des décisions prises par Gestour en présence de tous les partenaires, les travailleurs sont désormais tous concernés par un redéploiement dans le cadre d'un plan social. La mise en retraite d'office, le départ volontaire, la formation ; telles sont les voies que doivent choisir les travailleurs. Le complexe « Matarès » tient le haut de l'affiche, suivi par Tipasa-Village. La vérification des mouvements comptables dans la gestion financière des unités n'est pas la bienvenue. Des syndicalistes promus dans des postes. Le contrôle des documents, notamment ceux relatifs aux approvisionnements et aux stocks n'était pas du goût de certains individus qui croient que les complexes touristiques relevant de l'Etat leurs appartiennent. La démobilisation, la désobéissance et le désordre caractérisent le quotidien de ces complexes touristiques étatiques. La déliquescence au sein de ces complexes touristiques avait atteint un degré alarmant. Les personnes à l'origine de la mise à mort de l'EGTT doivent payer. La dernière crise qui avait secoué l'EGTT au crépuscule de l'année 2014 avait été malheureusement exploitée maladroitement par quelques médias en quête de scoop, alors que les « dessous » de la tension étaient ignorés. Des documents signés par les parties en conflit sont édifiants. Le rapport du gestionnaire de l'un des complexes dévoile cette multitude de problèmes qui entravent la gestion. Après des années d'attente ; les regards des « vautours » sont tournés aujourd'hui vers cette enveloppe financière d'un montant de 04 milliards de dinars (400 milliards de centimes, ndlr) allouée par les pouvoirs publics au début de 2011, destinée pour les travaux d'aménagement , de mise à niveau et de modernisation des 03 complexes touristiques .Un mirage ! Initialement, la capacité d'hébergement de l'EGTT est de 2400 lits. Qu'en reste-t-il en 2015 ? C'est un chiffre qui n'aura plus de sens dans l'état actuel de la situation. Dans le passé, les responsables (intermédiaires, ndlr) depuis leurs bureaux feutrés d'Alger avaient imposé une filialisation de l'EGTT qui avait coûté des centaines de millions de centimes. Ces mêmes responsables, tuteurs de l'EGTT, se sont ravisés après avoir dépensé un argent fou, en instruisant les gestionnaires de l'entreprise à revenir à la situation initiale. Le désastre d'une bureaucratie du monopole. Aujourd'hui, on veut empêcher le recrutement des jeunes titulaires des diplômes au sein des organismes publics, afin que « les carnassiers » puissent bénéficier des promotions, en accédant aux postes supérieurs sans remplir les critères. L'EGTT n'a pas échappé à cette règle. Au lieu de militer pour la transparence dans la gestion financière de l'entreprise et le recrutement des compétences afin de répondre aux exigences du développement de l'entreprise, des individus perdent la tête, en s'attelant à provoquer des tensions pour polluer l'atmosphère au détriment de l'intérêt de l'entrezprise nationale, afin d'accentuer la tempête et accélérer la dissolution de l'EGTT. Le climat n'est plus propice pour la relance de l'EGTT qui a perdu ses repères , ses archives et ses patrimoines au pluriel.