Sachez aussi que le pacanier, originaire du Mexique n'existe qu'à Skikda sur le sol de notre jardin botanique», rapporte, non sans fierté, Ali Kouadria, recteur de l'université de Skikda tout en rappelant que 22 arbres d'avocatiers avaient trépassés, il y a tout juste 15 an. En plus de cette volonté de préserver la richesse floristique qui persistait, M. Kouadria aura même l'ingénieuse idée de préserver le patrimoine immobilier de l'ancienne ferme que d'aucuns voulaient détruire. C'est sa fierté et il en parle aisément comme on en parle d'un être cher. «Au lieu de raser ces bâtiments anciens et de construire un nouvel institut, on a plutôt décidé de réhabiliter et de garder cette bâtisse monnayant quelques aménagements pour convertir les lieux en un institut d'agronomie. Nous estimions qu'au lieu de dépenser 7 milliards de centimes pour ériger un nouvel institut on n'avait à verser que 4 milliards pour disposer d'une faculté avec 1350 places pédagogiques à l'architecture originelle des plus harmonieuses tout en préservant un patrimoine local». Pour schématiser les dires du recteur, il faut savoir que l'actuelle faculté d'agronomie n'est en fait que l'ancienne ferme de l'école d'agriculture. «On a réhabilité cette ferme non pas en tant que telle mais en tant qu'institut d'agronomie. On a sauvé toute la façade de cette bâtisse en reconvertissant les étables en deux classes magnifiques, les silos en deux laboratoires modernes, les cuves de vins en un amphithéâtre de 120 places, la porcherie est devenue en espace de lecture et la bergerie fait désormais place à quatre classes pédagogiques. Pour compléter cette réhabilitation, nous avons établis deux serres expérimentales pour faire de l'horticulture et de la floriculture et encourager ainsi nos étudiants à verser dans ce genre de spécialités». conclut M. Kouadria.