« Nous sommes conscients que pour inculquer cette culture de boycott, il faut au moins 5 ans de mobilisation» nous assure Mustapha Zebdi. Pour lui les prix sur le marché sont pratiqués de façon anarchique sans aucune traçabilité. C'est toute la chaîne de production qui est malade, déplore le président de l'APOCE. Pour ce qui est de l'action du boycott de la sardine et d'après l'APOCE : dans les différentes régions du pays, notamment à Bejaia, Alger et Tipaza, les prix ont bel et bien baissé. Beaucoup d'Algériens ne consomment plus la sardine car elle est devenue tellement chère ces dernières années jusqu'à atteindre 800 da. Certains consommateurs ont rebaptisé ainsi la sardine "crevette", car les prix de celle-ci ont toujours été très élevés. Au lieu d'agir, le consommateur se détourne tout simplement de la sardine pour subir dans la totale passivité la loi du marché qui est vécue comme un fatalisme au final.
M. Zebdi, lui considère que les choses peuvent changer. "Le consommateur a le pouvoir d'intervenir comme élément clé dans la régulation des prix". Hier encore la sardine était cédée à 700 da dans un marché à Ain Benian, 700 da au marché Réda Houhou(ex Clauzel) à Alger centre. Mais pour l'APOCE, ces deux marchés ne sont pas une référence. Car les observateurs de l'APOCE confirment que les prix de la sardine ont chuté. Une internaute sur la page facebook de l'APOCE, commente par ceci "à El Harrach, les prix ont atteint 200 da et personne n'achète".