Sur la route très fréquentée de l'avenue d'Arcole, automobilistes et piétons auront remarqué que le goulot d'étranglement prend du volume à hauteur de la Cité Jeanne d'Arc, une haute tour à forte densité. C'est là ou s'est imposé un marché informel qui a pris naissance, il y a des années, en contrebas de la voie parallèle, la rue général Ferradou. Le stationnement des marchands de fruits et légumes, de volaille, des camions remplis de toutes sortes de produits laitiers, vêtements, meubles, vaisselles, proposés à la criée aux nombreux consommateurs venus des quartiers voisins, créent une ambiance particulièrement animée. C'est là aussi, à cet endroit très précis de l'avenue, que se concentrent les arrêts de bus des lignes anciennes et nouvelles, desservant les zones d'habitat et les agglomérations d'Oran Est. Aux heures de pointe, cet espace grouille de monde, des voyageurs composés notamment de travailleurs et d'écoliers. Il est de suite réoccupé par les ménagères venues faire leur marché, tôt dans la matinée. Cette situation ne va pas sans créer une cohue indescriptible dans la circulation automobile sur cet axe routier, emprunté fréquemment par les résidants des quartiers périphériques situés à la sortie Est de la ville et des localités limitrophes implantées le long de la double voie Oran-Arzew. Pourtant dans le territoire de ce secteur urbain, il existe un marché entièrement rénové au milieu de la Cité des HLM. La réception des travaux a bien eu lieu au début du mois de Ramadhan dernier. Mais les portes de cet équipement collectif restent closes jusqu'au jour d'aujourd'hui, les marchands locataires refusent de s'installer à cause de la présence d'un marché informel juste à côté. Dans le quartier voisin de Carteaux, le marché couvert est également déserté, sans raison, par les revendeurs de fruits et légumes et les services communaux ont du mal à trouver des candidats.
