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Alger, une capitale «en fragments»
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2015

Les explications des racines de ce qui est qualifié de «malaise» sont diverses ; tantôt fantaisistes, parfois pertinentes. Cette ville qui abrite le siège des institutions politiques et qui tient un rôle de premier plan économiquement n'est plus, dit-on, la vitrine d'un pays en pleine expansion. Le fait est que les plans destinés à redorer le blason d'Alger et prendre en charge ses problèmes se sont succédé depuis l'indépendance. Chaque année, les ambitions sont revues à la baisse et les promesses d'une capitale digne de ce nom sont reportées à une nouvelle échéance.
Alger est une ville dans laquelle les accents se mêlent et les traditions se côtoient. Madani Safar Zitoun, sociologue, réfute dans un texte intitulé Alger d'aujourd'hui : une ville à la recherche de ses marques sociales (In Insanyat) ce qu'il considère comme des «mythes sociologiques», notamment sur la théorie de la “rurbanisation” qui serait la source de tous les maux frappant la cité. «Il a certes existé entre 1987 et 1998, souligne-t-il, un phénomène d'afflux de ménages provenant de l'intérieur du pays du fait de la donne sécuritaire difficile vécue durant cette période, mais ce mouvement s'est tari durant la dernière décennie, notamment dans la première couronne d'urbanisation».
Alger est en passe de redessiner ses frontières et d'étendre ses contours.
«Tout s'est passé, décrit Madani Safar Zitoun dans un texte sur la recomposition de la métropole (In La pensée de Midi), comme si les lois foncières libérales de 1990, qui ouvraient le foncier public et privé à l'urbanisation, ne faisaient que répondre, dix années plus tard, aux besoins de valorisation des positions rentières acquises par les mêmes couches de la population, bénéficiaires de la loi de cession des biens de l'Etat de 1981 (…) le processus de reconquête de la ville et de patrimonialisation, enclenché en 1962, se résolvait progressivement durant la "décennie noire" par la privatisation systématique du portefeuille foncier périphérique».
Le fait est que l'Etat algérien, engagé alors dans une guerre contre le terrorisme, censé réguler l'urbanisation périphérique au regard de sa cohérence générale, aura brillé par son absence. «Bien plus, fera remarquer le sociologue, l'implication directe de ses représentants au niveau local dans la distribution clientéliste du foncier avait révélé des connivences et des collusions d'intérêt étranges.
Tout s'était passé comme si l'on était en présence du dernier acte d'un drame qui se serait joué en trois temps, celui de la décolonisation tardive du foncier urbain qui se serait résorbée par une véritable curée foncière et immobilière provenant des réseaux de captation à la source de biens et d'avantages, tapis dans les rouages de l'administration». Néanmoins, de nouvelles cités bariolées de couleurs se dressent au ciel, grâce aux programmes publics de location-vente.
D'autres quartiers, dont quelques-uns sortis du néant, recomposent la morphologie de la capitale, donnant l'impression d'une «ville en fragments». Alger est aussi belle le jour que laide la nuit. Seuls quelques quartiers périphériques comme Sidi Yahia, exemple de ces espaces nouvellement conquis, assurent un simulacre d'animation nocturne.
On pourra dire ce qu'on veut sur elle, Alger en a vu d'autres. Cela fait déjà plusieurs décennies que l'on médit sur cette ville, qualifiée autrefois de «don de la Méditerranée, et sur sa prétendue hésitation à assumer le rôle de capitale.


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