Leur embarcation naviguait à 13 miles au nord-est de Ras El Hamra (Annaba) lorsqu'ils ont été interceptés par les unités 335 et 360 des garde-côtes de Annaba (GTGC) en patrouille H/24. Agés de 19 à 24 ans, les jeunes infortunés ont appareillé la veille vers minuit à partir de Chatt, une plage déserte relevant de la commune de El Kala, wilaya d'El Tarf. Arrivés à leur hauteur, révèlent les mêmes sources, les jeunes harraga ont affiché une farouche résistance. En effet, ils n'ont pas obtempéré à l'ordre de la Marine d'éteindre le moteur et monter à bord des unités des garde-côtes. Il a fallu utiliser la force pour les maîtriser et ramener à bon port vers 6h du matin. A terre, ils ont subi une visite médicale par le médecin du SAMU avant d'être interrogés par la police maritime qui a procédé à la saisie de leur embarcation motorisée. A l'audition, les 12 harraga ont déclaré qu'ils sont tous originaires de Annaba. Pour qu'ils soient embarqués à l'effet de rejoindre les côtes italiennes, notamment l'île de la Sardaigne, ils ont dû payer à leur passeur, toujours selon les mêmes sources, entre 25 et 50000 DA. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour répondre de leurs actes dont tentative d'immigration clandestine et outrage à corps constitué. Depuis janvier 2015, ils sont 125 candidats à l'émigration clandestine dont une jeune femme, un handicapé moteur et une dizaine de mineurs à avoir été interceptés, secourus sinon arrêtés et présentés devant la justice locale.