Le site est pris d'assaut par des baigneurs venus notamment de Beni Maouche, de Seddouk, d'Akbou et même de Beni Ourtilane, dans la wilaya de Sétif. En quête de fraîcheur, ils sont nombreux à se jeter dans les eaux du barrage au péril de leur vie. Il était 18h, mercredi dernier, lorsque des jeunes et moins jeunes, filles et garçons, affluaient vers les lieux. Ils se baignaient sous le soleil encore brûlant ; ils plongeaient du haut d'un plongeoir en bois improvisé pour la circonstance. D'autres préféraient traverser le point d'eau d'une berge à une autre sur des dizaines, voire des centaines de mètres. Certains endroits ont été aménagés avec des matériaux de fortune par des jeunes qui ont installé des tables et des bancs grâce à divers dons des particuliers. De l'autre côté, des familles organisent des pique-niques, à l'ombre des oliviers, en face de l'étendue du lac qui offre aux yeux une vue panoramique. «L'endroit est reposant et relaxant pour le moral», dit un sexagénaire en randonnée pédestre le long de la piste qui longe la rive du barrage. Les passionnés de la pêche, quant à eux, passent des heures à lancer leur canne sans se lasser pourvu qu'ils échappent au vacarme des villes et au stress de la vie quotidienne. Toutefois, la baignade dans les réserves d'eau douce comporte des dangers qui méritent d'être signalés. Chaque année, la Protection civile dénombre plusieurs victimes décédées par noyade. Le même service avait repêché, il y a une semaine, deux jeunes garçons, âgés respectivement de 11 ans et 14 ans, des eaux de l'Oued Soummam au lieudit Khenfour, dans la commune d'Ouzellaguène.
