Après avoir débuté la campagne de vaccination, le personnel n'a plus reçu de malades depuis mardi dernier. A l'intérieur du dispensaire, nous avons constaté un manque flagrant de propreté du sol, alors que les poubelles remplies de pansements et autres déchets médicaux débordent. Le seul agent d'entretien qui venait une fois tous les trois jours n'a plus donné signe de vie depuis dix jours, apprend-on sur place. Les médecins et les paramédicaux ne veulent «prendre aucun risque pour pratiquer ne serait-ce qu'un acte bénin qui risque d'attenter à la santé des malades». Au manque d'hygiène constaté sur les lieux, s'ajoute l'exigüité des locaux qui complique la tâche des médecins. Les deux salles d'attente offrent une dizaine de sièges alors que plusieurs dizaines de malades s'y présentent quotidiennement. Depuis que les hôpitaux sont réservés aux soins lourds, les citoyens sont reçus dans les structures de santé dépendant des EPSP. Cependant, les moyens matériels et humains n'ont pas suivi.