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Ecole et projet de société
Publié dans El Watan le 23 - 03 - 2016

Depuis le limogeage politique de Mostefa Lacheraf, l'école algérienne est livrée aux tenants d'une idéologie conservatrice renfermée dans une idée étriquée de l'identité. Presque quarante ans après, les Algériens souffrent de cette école castratrice et se plaignent quotidiennement des ravages causés à leurs enfants. Les privilégiés de la classe dirigeante, y compris parmi les islamistes, ont quant à eux trouvé le moyen de placer leur progéniture dans des écoles étrangères. Un véritable sauve-qui peut !
Aujourd'hui que Nouria Benghebrit tente d'appliquer des réformes évidentes avec l'adhésion de plus en plus large au sein des populations — elle vient de réussir une petite révolution dans les manuels en y introduisant des éléments référentiels de l'identité algérienne, longtemps marginalisés —, il ne faut pas perdre de vue l'idée centrale de l'impossible salut de notre système éducatif en dehors de l'enjeu global lié au projet de société et la nature de l'Etat. «Limiter le débat à l'école prise comme une institution isolée, c'est passer à côté de l'essentiel de la question : il n'y a pas de projet d'école sans projet de société», disait le très pertinent Salah Chouaki, assassiné par les terroristes du FIS en 1994.
Le camp ultraconservateur, composé de l'opinion islamiste et ses tentacules, disséminé dans toutes les couches de la société, la classe politique et les médias, conçoit les choses de cette manière en tout cas et agit en conséquence en polluant le débat et, souvent, en s'attaquant méchamment à la personne de la ministre de l'Education nationale.
C'est pourquoi la réforme ou la refonte de l'école ne doit pas être l'affaire de Mme Benghebrit seule. Les forces politiques et sociales qui prônent la modernité doivent se mobiliser pour protéger les initiatives inscrites à l'actif du projet de société qu'elles soutiennent et déjouer toute velléité du pouvoir d'occulter l'essence démocratique de la réforme.Si les Algériens s'avouent sensibles à l'action de la ministre de l'Education nationale, cela semble motivé davantage par une forme de lucidité liée à l'échec patent de leurs enfants et la régression incarnée par la jeune génération issue de ce même système éducatif.
Aider la société à troquer définitivement les croyances rétrogrades contre la rationalité universelle devient un chantier urgent de ce point de vue, car la matrice idéologique ayant peuplé le maquis islamiste n'a pas été vaincue, contrairement aux bras armés ; elle travaille la société de l'intérieur pour la clouer au sol venimeux des archaïsmes.
C'est seulement à ce prix qu'il nous sera possible de nous débarrasser de «l'école sinistrée» et de ses conséquences désastreuses, sachant qu'à défaut, cette même école continuera à produire des générations fragiles, exposées à toutes les déviations, et à subir les pesanteurs de la société, à défaut d'imposer les valeurs ascendantes de la modernité.


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