Le quartier Mahfi Seddik, dit cité Ciloc, à Akbou vit, ces jours-ci, au rythme d'une affaire qui défraie la chronique. Un habitant du quartier y a érigé «une muraille» et des extensions anarchiques, s'accaparant illicitement de l'espace public. Les habitants du quartier, qui jadis utilisaient cet espace, se sont plaints à maintes reprises au service de l'urbanisme de cette ville, mais en vain. Pis encore, le président de l'APC d'Akbou, Abderrahmane Bensebaa, a délivré au «squatteur», en janvier 2016, une «autorisation» concernant «cette muraille» illicite construite en… 2000 ! Au lieu de rectifier le tir, M. Bensebaa a refusé de signer l'annulation de l'autorisation en question. Certains habitants du quartier sont perplexes et s'interrogent sur ce fait gravissime. Pour eux, le squatteur de ladite parcelle a «ses entrées à la mairie d'Akbou». Comment est-ce possible, se demande-t-on, qu'au moment où les autorités locales à travers la wilaya mènent des opérations de démantèlement de constructions illicites qui défigurent le paysage de nos villes et dans un contexte de rareté des assiettes foncières, un président d'APC peut-il se permettre de délivrer une autorisation pour légaliser ces constructions anarchiques et encourager, par là, le squat d'un espace public ? Une requête a été envoyée par les habitants du quartier au wali et une autre réclamation a été déposée auprès de la direction de l'urbanisme et de la construction de la wilaya de Béjaïa. Affaire à suivre.