Suite à l'article paru dans Kabylie info du 5 avril dernier, concernant une construction érigée illicitement sur un espace public par un habitant du quartier Mahfi Seddik, dit cité Ciloc, à Akbou, le wali de Béjaïa, Ould Salah Zitouni, a ordonné récemment la démolition de ces extensions anarchiques. Ces murs illicites ont été construits par le squatteur en question qui s'est accaparé une parcelle de terrain relevant de l'espace public (servitude) sous les regards médusés et impuissants des habitants du quartier. Pour rappel, cela s'est fait au vu et au su du service de l'urbanisme de l'APC qui lui avait délivré, au départ, une autorisation de complaisance, avant de se rétracter et de l'annuler suite à l'ordre du wali. Le président de l'APC d'Akbou, Abderrahmane Bensebaa, avait délivré au «squatteur», en janvier 2016, une «autorisation» concernant «cette muraille» illicite construite en... 2000 ! Suite à l'ordre de démolition du wali, émis par télégramme, le maire d'Akbou a signé l'arrêté de démolition. Contacté au téléphone par El Watan, celui-ci a confirmé que l'arrêté de démolition a été signé indiquant que «les murailles en question seront démolies et qu'il attend la mobilisation de la force publique qui va démolir». «Une centaine de cas similaires de dossiers de démolition sont en attente de l'intervention de la force publique à Akbou», justifie-t-il. Pourtant, contrairement à cette affirmation du maire, selon nos informations, seul cet arrêté de démolition est actuellement enregistré au service de l'urbanisme d'Akbou en tant que document en attente d'exécution. Ainsi, près de trois mois après la signature de l'arrêté, la démolition de cette construction illicite tarde à être exécutée. Pourquoi cette lenteur ? Certaines sources estiment que le maire essaie de gagner du temps car le squatteur de l'espace public en question est le beau-père d'un élu à l'Assemblée communale d'Akbou. Il se trouve que cette personne est très proche du maire et exercerait une certaine influence au niveau de l'APC. Les habitants du quartier Mahfi Seddik n'en reviennent pas. Ils s'interrogent sur la gestion de cette affaire pour le moins douteuse et sur le sort qui sera réservé à cette démolition qui tarde à être concrétisée.