Au niveau du marché de gros des fruits et légumes du chef-lieu de wilaya, les prix de la reine des tables frôlent la barre des 50 DA le kilo. Par contre, chez les cultivateurs, elle se négocie entre 20 et 25 DA le kilo. «Ce sont les spéculateurs et autres intermédiaires qui sont souvent derrière la hausse des prix», relate un producteur, Hadj Kebir en l'occurrence. Selon cet agriculteur de la région de Ghriss, les prix de la pomme de terre se sont stabilisés depuis le milieu de l'année précédente. «Chez les fellahs, la pomme de terre de variété blanche, dite Spunta, est cédée jusqu'à 20 DA le kilo. La variété rouge, Kuroda, est cédée sur le champ à environ 35 DA le kilo», a témoigné notre interlocuteur. De son côté, une source de la Chambre de l'agriculture a justifié la hausse des prix par les dernières intempéries. «Afin de contenir cette augmentation des prix et inonder le marché, une quantité de 11 000 quintaux de pomme de terre a été sortie, depuis lundi dernier, des chambres froides où elle était stockée», nous dit-on. Dans le même contexte, un autre agriculteur de la région de Matemore, B. Abdellah, prévoit une hausse, les mois de mai et juin prochains des prix de la pomme de terre à Mascara. «Nombreux sont les fellahs qui ont réduit la superficie de culture de la pomme de terre, faute de pouvoir supporter les dépenses», nous dit-on. De manière générale, les professionnels de l'agriculture à Mascara s'accordent à dire que la mauvaise qualité des engrais et des produits de traitement, la cherté des semences et autres dépenses importantes se répercutent sans doute sur les prix de la pomme de terre.