Se garer, en effet, en centre-ville et à certains emplacements au niveau des cités périphériques, même pour quelques minutes, devient de plus en plus problématique pour le commun des gens. Dans les rares espaces où il n'est pas encore interdit de stationner au niveau de certaines artères de la ville, notamment au boulevard Zighout Youcef, la rue Aouati Mustapha, ou encore à proximité du CHU Benbadis et bien d'autres, l'on est immanquablement «pris en charge» par la multitude de gardiens autoproclamés qui y sévissent. L'exemple le plus significatif pour illustrer cet état de fait demeure, à n'en point douter, l'état de siège prescrit à un quartier comme le Coudiat, quadrillé depuis plusieurs années et à longueur de journée, par une multitude de «parkingueurs» extrêmement zélés. Pour pouvoir y stationner, il faut en effet montrer patte blanche. En plus de payer 50 DA, un tarif unique imposé depuis quelques mois au centre-ville par tous les «parkingueurs», qui se sont visiblement donné le mot au sein de «la corporation» pour fixer ce droit de stationnement, il vous est exigé également de ne pas dépasser un certain temps sous peine de devoir vous acquitter d'un supplément, ou, comble du grotesque, vous faire réprimander par ces mêmes gardiens. Ces agissements se déroulent d'ailleurs sous le regard indifférent, pour ne pas dire bienveillant, des agents de police affectés au quartier du Coudiat, lequel abrite comme chacun le sait le commissariat central mais également une majorité d'administrations, de bureaux de fonctions libérales, de sièges d'entreprises privées,- pour la plupart-, de CEM, de lycées … Bref, tout un ensemble d'établissements qui exigent la présence quotidienne des citoyens venus dans ce quartier pour régler leurs problèmes administratifs, ou tout simplement y travailler. Cette attitude de la part de la police à l'égard des «parkingueurs» est mal ressentie par les Constantinois, qui voient leur patience mise à l'épreuve face à ce qui devient un mépris institutionnel. En effet, et en plus de ce laxisme, la police s'est arrogé le droit d'occuper exclusivement de nombreuses rues du Coudiat. Une véritable politique d'expansion qui ne répond à aucun besoin de sécurité, mais simplement pour permettre aux agents de la police de stationner leur véhicule personnel. Cela a commencé par la fermeture de toute la rue jouxtant le lycée El Hourria, côté nord, avant de s'étendre à d'autres rues et tout récemment à la réservation du coin faisant face au musée Cirta. Bien entendu, la police n'a aucun droit sur ces espaces et n'est guère inquiétée par les gardiens de parking.