La famille du martyr, ses compagnons d'armes, des enfants de chouhada, des élus de la commune d'El Esnam et des hommes politiques se sont recueillis, samedi dernier, devant la stèle érigée à la mémoire de ce héros de la glorieuse Révolution de Novembre 1954. Le moudjahid Hammouche Bazouche, l'un des compagnons du lieutenant Si Lahlou, n'a pas raté cette occasion pour rendre hommage à son chef, et ce, malgré la maladie et son âge avancé (94 ans). La veuve du héros a été décorée à cette occasion. L'embuscade de Tikjda visait un convoi de ravitaillement de l'armée coloniale à partir de la ville de Bouira. Avant d'arriver au lieu où devait avoir lieu l'embuscade, Si Lahlou et ses compagnons se sont accrochés avec une patrouille de l'armée française. Le 28 mai 1958, les moudjahidine sont arrivés à Tighzert, à Tikjda et tous les préparatifs pour l'embuscade ont été achevés. En apercevant les camions de l'ennemi, le feu a été ouvert. L'accrochage avait fait 10 morts parmi les soldats français. Le lieutenant Si Lahlou a été atteint, ainsi que cinq de ses camarades par les balles ennemies. Le lieutenant Si Lahlou est né le 19 décembre 1930 à Tavoudha, un village du aârch des Ath Mellikech, à l'ouest de Béjaïa. Il a rejoint la Révolution en 1955. Grâce à ses hautes qualités et sa bravoure, il a été désigné chef du groupe de choc de l'ALN dans la Wilaya III historique. Ce groupe a infligé à l'armée coloniale d'énormes pertes humaines et matérielles. L'on cite la grande bataille de Tikouravine, le 8 janvier 1958 à Chorfa, à l'est de Bouira. En quelques minutes, Si Lahlou et ses 300 djounoud ont abattu 52 soldats de l'armée coloniale française. A M'Chedallah aussi, plus exactement à Amara, le lieutenant Si Lahlou a tendu une embuscade qui a fait des dizaines de morts parmi les soldats français et les harkis.
