La raffinerie de sucre de Cevital à Béjaïa, la plus importante du pays, tourne depuis quelques mois au maximum de ces capacités. « A 120% », répondait récemment Issad Rebrab, le patron de Cevital, à des journalistes sur les ondes de Radio Soummam. De 800 000 tonnes de sucre produites, la raffinerie est passée à un million de tonnes de plus depuis décembre 2009. Ce qui gonflera l'offre sur le marché local, passée à 1,8 million de tonnes. Mais ce qui, paradoxalement, n'influera pas positivement sur les prix du sucre passés depuis l'automne dernier à 80DA le kilo chez les détaillants. « Le marché est libre », a expliqué M. Rebrab, qui rappelle que son entreprise n'est pas seule dans ce créneau. Des importateurs y partagent le terrain. Le kilogramme de sucre à 80 DA sortait de l'usine de Cevital au coût de 69,50 DA. Il est soumis, au même titre que l'huile, à une TVA de 17%. Un taux que le PDG de Cevital trouve élevé, comparé à celui de 7% appliqué en Egypte, Tunisie et au Maroc. « Malgré cela, notre sucre est le moins cher », note M. Rebrab, dont l'entreprise a cassé les prix de ses produits à l'occasion du Ramadhan dernier. « Nous avons fait un grand sacrifice et on doit nous rendre hommage pour cela », estime M. Rebrab. « Si on vend à perte maintenant, on va disparaître », a-t-il ajouté. La raffinerie du complexe tourne encore au rythme qui devra permettre d'aller au-delà du taux de couverture actuel qui est de 80% du marché national. Soit couvrir la totalité de la demande nationale et destiner l'excédent à l'exportation. « L'Algérie n'aura plus besoin d'importer du sucre blanc », a promis le PDG de Cevital.