La visite du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, accompagné de Jean-David Levitte, conseiller diplomatique du président Sarkozy, et de Nicolas Galey, conseiller en charge du Maghreb et du Moyen-Orient à l'Elysée, « ne revêt aucune forme d'urgence, elle est programmée depuis plusieurs semaines », nous a-t-on indiqué de source diplomatique française autorisée. Paris De notre correspondante Le déplacement des plus proches collaborateurs du président Sarkozy à Alger ne serait en réaction à aucun point d'actualité intéressant les relations entre les deux pays, nous a-t-on affirmé. Par souci d'apaisement, pour minimiser l'état de dégradation atteint par les relations entre les deux parties ? Pourtant celles-ci sont au plus mal depuis plusieurs mois. De même source, on reconnaît toutefois que « des points de discussion et de débat existent » et qu'« il ne s'agit pas de les nier, mais de voir comment avancer ». Et notre source de rappeler que la visite du président Sarkozy en Algérie en 2007 a constitué « une vraie volonté d'ouvrir une nouvelle page », dans les relations entre la France et l'Algérie. « Depuis, les choses ne sont pas évidentes ». « C'est normal, cela prend du temps. » Et que les plus proches collaborateurs du président Sarkozy se rendent en Algérie « pour aborder avec les responsables algériens l'ensemble des sujets, y compris d'incompréhension », procède de cette volonté. Et aussi « cette visite s'inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays d'évoquer l'ensemble des volets de la relation bilatérale dans l'amitié et la confiance ». Ainsi tous les sujets de fond ont été évoqués hier. Bien qu'à l'Elysée on se refuse de dire que le déplacement des collaborateurs du premier cercle présidentiel est lié directement à la dégradation des relations politiques entre Alger et Paris, celui-ci n'en est pas moins une façon indirecte de reconnaître l'existence de cette crise et d'y répondre. Les émissaires du président Sarkozy ont été reçus par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et ont pris part à un déjeuner en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
