Le photographe, plasticien et miniaturiste Ameur Hachemi, expose actuellement, à la galerie d'art de Maghnia, une quarantaine de ses œuvres. « Je clôture l'exposition de ces miniatures après avoir vadrouillé avec dans le monde », déclare-t-il. Jovial, le verbe facile, Ameur réfute le terme de « subversif », il se qualifie plutôt d'homme fataliste. Si l'on a bien compris, vous avez inventé ce que vous appelez la néo miniature. C'est quoi au juste ? J'ai froissé les miniatures pour en faire un nouvel art. C'est en fait une tendance purement de l'Ouest algérien. Une tendance qui repose sur la liberté d'expression. Je donne libre cours à mon imagination d'une manière artistique, sans me soucier des convenances. Mais, n'avez-vous pas peur de choquer en tant que anticonformiste ? Non, je n'en ai pas peur. Choquer, c'est la meilleure manière de poser des questions. Bien entendu, tout ce qui est nouveau est susceptible de secouer, mais c'est un art aussi et il faut s'y faire. Provoquer n'est pas prémédité chez moi, mais je ne peux contenir mes idées. Et si ces idées choquent, alors disons que c'est un artiste qui s'exprime. Je ne vous cacherai pas qu'en Iran, ces œuvres ont été fortement appréciées par les Iraniens, les Chinois et ailleurs… Pourtant, vous avez décidé de clôturer cette expo et vous avez choisi Maghnia pour le faire ? Cette exposition a fait le tour du monde et le temps est venu pour la mettre au placard et aller vers autre chose. Pourquoi Maghnia ? Simplement, c'est une ville sympathique, aux gens super-rehaussés par des artistes de talent qui ont réussi à ouvrir une galerie qu'on ne trouve nulle part ailleurs. C'est une sorte d'hommage à tout ce beau monde.
