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Un organe à réanimer
Publié dans El Watan le 28 - 12 - 2016

Malgré l'existence de départements dédiés à la R&D dans les entreprises publiques dès les années 1980, l'activité réelle dans ce domaine reste bien en deçà des exigences. L'Etat à travers des encouragements directs et indirects n'arrive toujours pas à la stimuler. Trop lourdes en termes d'investissements pour les entreprises privées, la R&D nécessite l'installation de pôles industriels et de montages financiers. En attendant, l'innovation reste le talon d'Achille de toute la vie Algérienne.
Elle est l'ensemble des processus qui permettent de passer des résultats des laboratoires aux applications industrielles et commerciales. La Recherche et développement (R&D) est au cœur des processus d'innovation et de la compétitivité, conditions indispensables pour la survie de l'entreprise. Avec ses volets veille technologique, développement de technologies spécifiques ou encore protection de l'innovation (brevetage), le département ou la cellule (selon l'importance de l'entreprise) R&D est un organisme central dans l'organigramme de l'entreprise moderne. Dans les pays dits développés, les dépenses consacrées à cette branche atteignent les 3% du PIB.
Sachant que dans ces Etats, selon l'indicateur de développement mondial : science et technologie, la moyenne de ses dépenses entre 2005 et 2015 on été de 2.5% du PIB en Chine, 2.87% en Allemagne, 3.58% au Japon, 2.73% aux Etats-Unis avec une moyenne mondiale de 2.12%. Dans ces statistiques, l'Algérie enregistre un taux de dépenses fixés à 0.07%. En 2014, elle se classe à la 133e places (sur 143 pays) dans le rapport de l'indice mondiale de l'innovation établi par l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Une position très inconfortable entre ses voisins directs la Tunisie à la 78e place et le Maroc 84e. Cette même année, entre les mois de janvier et octobre, l'Institut algérien de propriété industrielle (INAPI) avait reçu 780 demandes de brevets d'inventions dont 80 de chercheurs ou d'entreprises algériennes, la majorité écrasante (700 demandes) émanant d'entreprises étrangères. L'année 2016 n'a pas été plus prolifique avec ses 700 demandes exprimées dont 613 faites par des chercheurs non-résidents.
Sans vouloir restreindre l'activité de la R&D à la seule production de brevets d'innovation, cet indicateur renseigne toute fois sur le manque d'esprit de compétitivité ou de créativité dans les entités économiques. Cette défaillance s'explique parfois par la négligence seulement ou par ignorance, ce qui est tout aussi dommageable dans un pays qui compte quand même plus de 38 000 chercheurs, 800 laboratoires et 34 programmes de recherches tous universitaires, sans compter les laboratoires des entreprises. S'il est vrai que l'entreprise algérienne est passée par différentes étapes (autogestion dans les années 1960, gestion étatique centralement dirigée entre 1970 et 1980, et autonomie depuis 1990) avec l'entrée en force des opérateurs privés, la recherche n'a pas bénéficié d'une place prépondérante malgré l'existence des département Etudes et Développement (DED) au sein des entreprises publiques dès les années 1980. «La réalité de la recherche est souvent bien en deçà de son statut administratif ou de sa place dans le discours.
D'une manière générale, il s'agit davantage d'activité d'engineering et des réponses au jour le jour à des problèmes techniques, qui occupent le personnel censé être affecté à la R&D, plutôt que des projets visant un changement qualitatif », note une des rares étude dédiées à la question, intitulée «Situation de la R&D dans l'industrie algérienne. Cas de trois entreprises publiques (Sonelgaz, Eniem, Saidal)», réalisée par Houria Ouchalal, Hocine Khelfaoui et Yassine Ferfera, en 2005. Actuellement, et avec l'émergence de groupes industriels privés et des entreprises mixtes (privé-public, national-étranger), particulièrement celles spécialisées dans les nouvelles technologies, l'impératif d'inclure, à un certain seuil, les activités de recherches dans le développement du produit d'abord et du fonctionnement général de l'entité économique ensuite, semble largement assimilé par les nouveaux acteurs du secteur.
Ainsi, beaucoup d'entreprises se targuent aujourd'hui d'inclure une direction R&D. C'est même devenu un argument d'émancipation en faisant valoir la certification ISO de leurs produits. Avec ce constat, et profitant du nouvel esprit que le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique souhaite installer basé sur la coopération entre l'université et le secteur socioéconomique, la recherche et développement pourrait connaître un essor important si les textes de loi éditée transcendent l'écrit. En juillet dernier, un arrêté ministériels (enseignement supérieur et finances) du 10 juillet 2016, a fixé la liste des activités de recherche-développement en entreprises comprenant dix-huit domaines. Grâce à ce classement, les entités économiques qui s'engagent dans ce processus (recherche et innovation) se verront quasiment rembourser le capital investi par le biais d'avantages fiscaux.
Dans l'article 4 de l'arrêté, il est dit que «L'octroi de la déduction de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (lBS) est subordonné à la souscription par l'entreprise, à l'appui de la déclaration à l'administration fiscale, d'un engagement de réinvestissement du montant correspondant aux dépenses admises en déduction engagées dans le cadre de la recherche-développement ». Plus important encore, la nouvelle loi d'orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique N° 15-21, introduit de nouveaux mécanismes, aussi avantageux les uns que les autres pour l'entreprise qui souhaite s'engager dans l'innovation.
Ainsi, l'Etat s'engage à : Assurer le préfinancement aux entreprises créatives, soutenir les opérateurs économiques qui s'investissent dans les activités de recherche et de développement, appuyer les entreprises par des infrastructures de recherche et de développement technologiques avancées (services communs de la recherche), créer des interfaces à travers les centres d'innovation et de transfert technologique (CITT) pour encourager la compétitivité des entreprises, la mise en place des équipes mixtes Recherche-Industrie ainsi que le Doctorat en entreprise et le statut du chercheur dans les entités socio-économiques. Des solutions à même de dégeler la frilosité des entités économiques qui n'ont plus d'autre choix que d'investir dans la recherche et développement pour pouvoir faire face à une concurrence de plus en plus sévère.


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