La formation en plongée subaquatique a duré 8 mois. Elle était encadrée par 50 formateurs, qui ont bénéficié de formations spécifiques dans les pays avancés dans cette spécialité, grâce aux conventions de partenariat signées avec notre pays. Les plongeurs de la Protection civile ont été dispatchés lors de leur formation au niveau des centres de Mostaganem, Boumerdès, Tipasa et de l'Unité nationale d'instruction et d'intervention de Dar El Beïda (Alger). L'organisation de la chaîne de secours, dans l'ensemble des plans d'eau à travers le territoire national, (mer, barrages, mares d'eau, retenues collinaires), renforcement des moyens opérationnels pour une intervention de sauvetage efficace, et enfin renforcement du dispositif à travers toutes les plages algériennes durant la saison estivale, tels sont les objectifs inscrits dans la feuille de route de la direction générale de la Protection civile (DGPC). Les SAL seront sollicités non seulement pour le sauvetage en mer, mais également lors des catastrophes naturelles, notamment les inondations, et dans les accidents des véhicules qui chutent dans les plans d'eau. Le colonel Lehbiri, directeur général de la Protection civile, arrivé très tôt dans la matinée sur les lieux de la manifestation, n'avait pas pu dissimuler son mécontentement, en raison du très long retard accusé dans l'organisation de la cérémonie à cause des aléas du protocole d'une visite ministérielle programmée en même temps. Plusieurs dizaines d'éléments de la Protection civile, venus des différentes wilayas du pays, lassés par les heures d'attente avant l'entame de la cérémonie, ont été autorisés à se reposer à l'ombre. A midi, la cérémonie n'avait pas encore débuté. Bref. «Notre institution compte un effectif de 556 plongeurs à ce jour, nous avons des plongeurs de 1er degré et à présent pour la première fois, la Protection civile dispose de 100 SAL, une spécialité supérieure à celle de plongeur 1er degré, car le scaphandrier autonome léger est en mesure d'intervenir en solitaire lors des sauvetages dans les plans d'eau. C'est un commandant-médecin qui est à la tête de cette spécialité au niveau de la direction générale», ajoute le capitaine Bernaoui. L'agent de la Protection civile, affecté dans cette spécialité, devra au préalable subir des examens médicaux très approfondis, un suivi régulier strict en matière d'hygiène de vie et alimentaire et enfin des examens périodiques à l'hôpital militaire de Aïn Nâadja (Alger). La DGPC offre plusieurs spécialités à ses agents et à ses officiers durant leur carrière, à titre d'exemple celle du Grimp (Groupe de recherches et d'intervention en milieu périlleux). Pour ce qui est de la spécialité de SAL, le colonel-médecin, Sahraoui Ammari, précise : «Ces plongeurs qui font partie d'une catégorie de personnel de la Protection civile demeurent exposés aux risques d'invalidité, pourtant, ce sont des éléments très performants pour le sauvetage, ce qui explique leur suivi au pluriel dans tous les volets. Les scaphandriers plongent toujours, même quand ils ne sont pas en mission, la direction générale les surveille continuellement pour s'assurer de leur aptitude à intervenir à tout moment, elle s'assure de leur bon état de santé, car une simple otite peut rendre le plongeur inapte. Mais l'apport de cette catégorie de plongeurs n'est pas négligeable pour notre institution.»