Le dénommé M. Rabahi, 50 ans, a comparu hier devant la cour criminelle sous le chef d'accusation d'appartenance à un groupe de terroristes. L'accusé avait été condamné par contumace à une peine de 20 ans de réclusion criminelle au cours du mois de mai 2003, par cette même cour autrement constituée. Sa défense a introduit une opposition à ce jugement. Selon l'arrêt de renvoi, l'accusé a intégré en 2001 un groupe armé qui activait dans la région de Saïda, sa ville natale. Il resta au maquis près d'une année avant de se repentir en juillet 2003 à Hassasna (daïra de Saïda). En se livrant aux forces de sécurité, il était en possession d'un fusil Séminov. Il a été condamné par la cour criminelle de Saïda à une peine de 10 ans de réclusion criminelle. En novembre dernier, il a été transféré à Oran pour y être jugé par la cour criminelle qui l'avait condamné par contumace pour appartenance à un groupe de terroristes. Hier, à la barre, il a reconnu les griefs retenus contre lui, tout en soulignant « qu'il n'est jamais venu à Oran et qu'il avait été déjà condamné pour des faits qui se sont déroulés dans sa région natale. » Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits avant de requérir une peine de 7 ans de réclusion criminelle. L'avocat de la défense a mis l'accent sur le fait que « son mandant avait été condamné par la cour criminelle de Saïda pour les faits pour lesquels il comparaissait. On ne peut juger une personne deux fois pour les mêmes faits », a-t-il insisté avant de demander l'acquittement pur et simple de son client. Au terme des délibérations, la cour a prononcé l'acquittement en faveur de l'accusé.
